• Le chiffre d’affaires mondial de l’hôtellerie Accor est en recul de 10 % à périmètre comparable sur l’ensemble de l’année 2009. Le recul n’est plus que de 8,3% au dernier trimestre premier signe de l’inflexion de la courbe descendante. • L’hôtellerie économique américaine est la plus sérieusement affectée par la crise. La relative résistance des enseignes économiques en Europe amortit un choc plus sévère dans le milieu et haut de gamme. • Grâce aux bons résultats des Services prépayés, qui progressent encore en données comparables, le résultat avant impôts est conforme aux prévisions, entre 400 et 450 millions d’euros.
Le groupe Accor termine l’année 2009 avec un chiffre d’affaires de 7,065 milliards d’euros, un recul de 8 % à périmètre comparable et changes constants, qui traduit une baisse inexorable d’activité dans tous les compartiments de l’hôtellerie, avec plus ou moins de gravité. La politique de développement a contribué positivement au chiffre d'affaires du groupe à hauteur de 337 millions d'euros, résultant de l'intégration de Orbis, de l'ouverture de 27 300 chambres sur l'année, ainsi que de la consolidation de 49% du chiffre d'affaires du Groupe Lucien Barrière depuis le 1er juillet 2009 qui a eu un impact de 103 millions d'euros. Parallèlement, la cession de la restauration collective au Brésil, les nouveaux modes de détention des hôtels, et la perte de contrats des Wagons-Lits France a pénalisé le chiffre d'affaires de 271 millions d'euros. Sans compter les effets de change, qui ont globalement été négatifs, notamment avec la dévaluation de 50% du bolivar vénézuélien.Les dirigeants d’Accor tablent sur la poursuite de la stabilisation des taux d’occupation, dans la lignée de ce qui s’est produit en décembre dernier. Ils confirment l’objectif de résultat courant avant impôt pour l’année 2009, entre 400 et 450 millions d’euros.Les dirigeants du groupe veulent voir dans l’activité du quatrième trimestre les prémisses d’une stabilisation. “L’évolution du chiffre d’affaires reflète une activité hôtelière en baisse de -8,3% et un recul des Services Prépayés de -3,8%”. De fait, le chiffre d’affaires annuel de l’Hôtellerie s’établit à 5 186 millions d'euros, soit un recul de 10,1%, à périmètre et taux de change. Il témoigne d’ailleurs “d’une meilleure résistance des économies européennes par rapport à l'économie américaine”. D’ailleurs, précise le communiqué publié sur les résultats : “sur le mois de décembre, un début de stabilisation des taux d’occupation est perceptible sur l’ensemble des segments hôteliers, excepté Motel 6”.Il n’est pas surprenant que dans l’hôtellerie haut et milieu de gamme (Sofitel, Pullman, Suitehotel, Novotel, Mercure), la diminution du chiffre d’affaires annuel soit supérieure (-11,5% en données comparables). Une première amélioration se fait jour au 4e trimestre, mais elle est “moins notable en France que dans le reste de l’Europe avec un chiffre d'affaires à périmètre et taux de change constants en recul de -11,7% contre -8,8% au troisième trimestre, -14,8% au deuxième trimestre, et -10,1% au premier trimestre. Pour rappel, la France avait bénéficié au troisième trimestre d'une demande relativement soutenue de la clientèle Loisirs pendant l'été”, précisent les dirigeants du groupe. L’évolution récente des RevPAR en données comparables confirme la relative amélioration de l’activité hôtelière : -5,3% en décembre contre -9,3% en novembre et -19,7% en octobre. L’Allemagne et le Royaume-Uni font figure de bons élèves, notamment ce dernier pays qui affiche un RevPAR en augmentation de 9,3% au dernier trimestre, signe d’une bonne résistance, notamment par rapport au marché nord-américain.Socle de l’hôtellerie Accor, les segments économiques en Europe ont permis de limiter la baisse, mais sans doute pas autant que lors des crises précédentes. Le chiffre d’affaires global recule de 6.1% en données comparables. Là encore les signes de stabilisation sont notables avec “une moindre dégradation du chiffre d'affaires en données comparables en France (-3,3%), en Allemagne (-4,4%) et au Royaume- Uni (-2.4%)”. Les taux d’occupation se stabilise, première phase d’inversion du cycle pour repartir à la hausse du RevPAR. “Ainsi, la France, l’Allemagne, et le Royaume-Uni affichent de légers reculs de taux d'occupation sur décembre en données comparables à -2,0 pts, -1,0 pt et -0,5 pt respectivement, contre -5,3 pts, -3,6 pts et -3,1 pts en novembre respectivement, et -7,2 pts, -5,9 pts et -2,5 pts en octobre”.Même s’il ne pèse que 534 millions d’euros sur un chiffre total hôtellerie supérieur à 5 milliards, le CA de Motel 6 est toujours fortement affecté par la situation économique aux Etats-Unis. Il correspond à un recul en données comparables proche de 14%. Pourtant, au cours de l’année 2009, “Motel 6 a ouvert un nombre record de 67 nouveaux hôtels en franchise, permettant de faire croître les redevances de franchise de +21,1% à change constant sur la période”, se félicite le groupe Accor. L’hypothèse d’une vente de l’enseigne évoquée par des observateurs a été récemment démentie par Gilles Pélisson. Il faut reconnaître que de toutes les enseignes, c’est celle qui aujourd’hui ne donne aucun signe d’amélioration, même si elle semble faire mieux que la concurrence sur son marché.La bonne nouvelle vient encore du secteur des Services Prépayés, Ticket Restaurant et autres déclinaisons, qui ont enregistré une croissance légère du chiffre d’affaires de 1,4% en données comparables. Mais si le chiffre d’affaires opérationnel est en croissance, les recettes en provenance des placements financiers ont sévèrement subi le contre-coup de la baisse des taux d’intérêt.Les dirigeants d’Accor tablent sur la poursuite de la stabilisation des taux d’occupation, dans la lignée de ce qui s’est produit en décembre dernier. Ils confirment l’objectif de résultat courant avant impôt pour l’année 2009, entre 400 et 450 millions d’euros.