
• Célèbre pour son tapis rouge, son festival glamour, mais aussi ses salons professionnels et congrès internationaux, Cannes, “village mondial” de quelque 70 000 habitants, a su se tailler une place dans l’échiquier des destinations internationales. • Le tourisme, principal levier économique local, y représente 55% du Produit Urbain Brut. Et pour conserver ces résultats, la ville et les hôteliers ne lésinent pas sur les investissements. • Le succès de Cannes est régulièrement menacé par la concurrence des grandes villes du Sud, comme Barcelone, prêtes à accueillir les manifestations qui se trouvent trop à l’étroit sur la Croisette.
Les bénéficiaires de la reprise seront en premier lieu ceux qui auront réorienté leurs dépenses vers l’investissement (…). «Tel est le cas de Cannes», affirme David Lisnard, premier Adjoint au maire de Cannes, en charge du Tourisme. En effet, alors que 2009 a évidemment connu un recul de l’activité touristique, les opérateurs privés et publics de la vie économique locale ont engagé des investissements massifs pour renforcer, quantitativement et qualitativement, l’offre d’accueil. Au total, sans compter les centaines de millions d’euros que la municipalité a programmé d’engager jusqu’en 2013, notamment pour améliorer le domaine public, ce sont plus de 400 millions d’euros qui sont investis par les principaux opérateurs professionnels cannois du tourisme ! L’un des principaux chantiers mené actuellement dans la ville : la rénovation du mythique Palais des Festivals. 57 millions d’euros ont été investis afin qu’il reste compétitif face à la concurrence des grandes métropoles du Sud. Et dans cette vague d’investissements, les hôteliers ne sont pas en reste. Michel Chevillon, président syndicat des hôteliers cannois, explique que "ces dernières années, le parc hôtelier n’a eu de cesse de se remettre aux goûts du jour. Entre 2008 et 2009, 4 hôtels ont investi à eux seuls 220 millions d’euros dans leurs établissements ! Le Palais Stéphanie, 1835 White Palm Hôtel, le Grand hôtel et le Majestic Barrière. Et bientôt, un nouveau 5 étoiles, le Five, ouvrira ses portes”. Et parmi ces hôtels ayant mis une somme colossale sur la table, deux viennent tout juste de changer d’enseigne, marquant la présence renforcée des grandes chaînes hôtelières dans la ville. En effet, le Palais Stéphanie (ex Noga Hilton), propriété du groupe Jesta, après avoir été totalement rénové, vient de devenir un JW Marriott (voir témoignage). Et l’ancien Sofitel Méditerranée rebaptisé 1835 White Palm Hôtel 4*, après avoir connu un embellissement profond de l’ordre de 32 millions d’euros puis inauguré en 2009 le premier centre de thalassothérapie de la ville, est lui devenu un Radisson Blu (témoignage).“Notre hôtel cannois est l’ancien Sofitel Méditerranée. Puis il est devenu un indépendant, sous le nom 1835 White Palm Hotel. Et le 8 décembre dernier, il est passé sous enseigne Radisson Blu. Ainsi, le groupe Rezidor, qui vit actuellement un développement impressionnant en Europe et plus particulièrement en France, met un pied dans le Sud. Déjà présent à l’Est avec Nice et à l’Ouest à Biarritz, il s’implante désormais sur une destination internationale, célèbre pour son festival mais aussi ses très nombreux congrès. Et qui plus est, cet hôtel est situé en plein cœur de la ville, au bout de la Croisette, face au vieux port et au Palais. Avec l’ouverture en 2009 des Thermes Marins de Cannes, notre l’espace thalasso de l’hôtel, la ville a une nouvelle offre touristique à proposer : le bien être, qui correspond à la campagne Citizen Cannes, déployée depuis deux ans. Avec nos 2 700 m² et nos 46 cabines, nous pouvons proposer des soins aux curistes, aux touristes d’agrément, mais aussi aux séminaristes et congressistes. Reste à communiquer pour qu’en rêvant thalasso, les gens ne pensent plus uniquement à l’Océan Atlantique, mais aussi à la Méditerranée, et à notre hôtel. ”Mais le groupe qui a le plus investi est sans doute Lucien Barrière. Le Majestic, après avoir été totalement rénové lui aussi en 2008, a ouvert en 2010 une nouvelle aile abritant entre autres, un spa, des boutiques de luxe et 44 nouvelles suites de 45 m² à plus de 600 m² pour la Penthouse Majestic, installée au dernier étage. Une Penthouse Christian Dior a également fait son apparition, avec quelque 450 m² au 6ème étage. "De quoi permettre à Cannes de proposer des produits exceptionnels”, note Michel Chevillon. En moins de trois ans, Lucien Barrière aura investi 80 millions d’euros dans le Majestic. Par ailleurs, 10 millions d’euros ont été consacrés à la rénovation de l’autre hôtel cannois du groupe, le Gray d’Albion 4*, pour une réfection totale qui s’est achevée en avril 2010.D’autres hôtels ont également énormément investi. Le Concorde Martinez, par exemple, a investi “près de 10 millions d’euros, entre novembre dernier et fin 2011, alors que de gros travaux avaient déjà été entrepris l’année dernière sur les suites”, commente Richard Schilling, le directeur général de l’hôtel. "Nous allons proposer un hôtel alliant les dernières technologies et les équipements les plus modernes, à un retour aux sources de l’hôtellerie, … Une ambiance Art Déco du XXIème siècle ! Fin 2013, l’hôtel sera entièrement refait à neuf. Nous demanderons alors le label Palace, afin d’être clairement identifiés comme l’un des plus beaux hôtels français”. Et des travaux non négligeables ont également été entrepris à l’InterContinental 5*, à l’Hôtel Renoir 4*, à la résidence hôtelière All Suites 4*, la Villa Cannes Croisette 4*, au Cavendish 4*, au Camberra 4* -avec 4 millions d’euros de travaux-, au Cézanne 4* qui a créé un spa ou encore à l’Eden Hôtel 4* qui s’est doté d’un spa et d’un Penthouse de 80 m². "Mais Cannes n’a pas que des hôtels de luxe”, insiste Michel Chevillon. "Certes, elle dispose de 1500 chambres en 5 étoiles (soit presque autant que Paris alors que nous ne dénombrons que 70 000 habitants à Cannes) et de tout autant en 4 étoiles. Mais le parc est très équilibré. Nous comptons environ 1 200 chambres en 3 étoiles et quelque 1 000 en 2 étoiles. Et des résidences ont récemment rouvert leurs portes. Parmi tous ces établissements, nombreux sont ceux gérés par des indépendants. Et eux non plus n’hésitent pas à investir régulièrement et de manière importante”. Parmi eux le Molière 3*, l’Alizé 2*, le Résideal 4*, le Romanesque 2*… Et cette vitalité du marché hôtelier a permis la création de nouveaux établissements. Depuis 2007, ont ouvert leurs portes : la Villa Garbo 4*, l’hôtel Montaigne (actuellement fermé pour extension), 7ème Art (voir témoignage), mais aussi la résidence Florella et la résidence Suite Affaire. "C’est grâce à ce parc varié, dynamique et de grande qualité, que nous pouvons accueillir de grandes manifestations”, se réjouit Michel Chevillon. Car faut-il le rappeler, Cannes ne se résume pas à sa montée des marches sur tapis rouge. La ville accueille 2,5 millions de visiteurs par an, dont 500 000 viennent à l’occasion de congrès et salons professionnels. Avec son Palais des Festivals, la destination s’est hissée parmi les leaders européens du tourisme d’affaires.Tout démarre en 1949 au Palais Croisette, qui abrite les premiers Festivals du Film. En 1965, le Mip-TV (marché international des programmes de télévision) fait son apparition. Aujourd’hui, il accueille 13 000 participants venus de 104 pays et se double d’un autre rendez-vous spécialisé : le Mipcom, le marché des contenus audiovisuels. Autre fidèle de la Croisette : le Midem. Lancée en 1967, cette grand-messe de l’édition musicale, pour sa dernière édition et malgré la crise, a encore reçu 9 000 personnes. Le même organisateur a créé le grand rendez-vous de la promotion immobilière, avec le Mipim, qui a reçu jusqu’à 30 000 visiteurs au sommet de sa gloire. Et puis depuis 25 ans, en octobre, tous les professionnels du duty free se donnent rendez-vous sur la Croisette pour le Tax Free. Les meilleures années, plus de 14 000 visiteurs s’y rendent. En juin, a lieu le Festival international du film publicitaire. Et depuis quelques années, les acteurs du tourisme de luxe ont également choisi Cannes comme site de ralliement. 5 000 d’entre eux se retrouvent en décembre, à l’occasion du salon ILTM. Des évènements majeurs auxquels viennent bien sûr s’ajouter de nombreuses réunions de travail, des séminaires, des présentations de produits et de grands symposiums d’entreprises internationales. Alors avec un segment Affaires aussi fort, la ville a évidemment subi la crise. "L’année 2009 a été très difficile”, reconnaît Michel Chevillon, au nom des hôteliers cannois. "Le MICE a été particulièrement touché. Ce segment représentait il y a deux ans 42% du CA pour 38% aujourd’hui. L’explication est essentiellement conjoncturelle. Les salons étaient moins fréquentés, comme celui du film publicitaire qui a perdu 25% de fréquentation. Deux salons sont partis, mais heureusement en 2010, la reprise s’est fait timidement sentir. Et cette année, même si le contexte reste fragile, il semble que les choses repartent depuis avril, après un hiver très compliqué. Cette année, grâce à l’organisation de nombreux congrès importants, à une édition du Festival qui s’annonce très bien (peut-être un effet De Niro !) et au G20, l’avenir proche se présente bien”.En 2011 effectivement, la ville a ajouté à son calendrier événementiel une manifestation de taille. Elle accueillera le G2O et toutes les délégations en octobre. Pour Michel Chevillon, il y a bien sûr des risques. "Nous avons dû décaler le Tax Free qui avait lieu à cette époque, et en avons hélas perdu un autre (Le Gartner, un symposium de haute technologie historique pour Cannes, parti pour Barcelone). Quant aux touristes de loisirs, ils pourraient se retrouver face à des hôtels complets en septembre, mois où des événements ayant traditionnellement lieu en octobre ont été déplacés pour cause de G20 (ndlr : comme le Tax Free). Or, nos clients de septembre sont souvent des couples, sans enfant, assez aisés… Et donc important à conserver. Mais à nous de communiquer et de les inciter à venir durant une semaine où il y aura de la place. De toute façon, je pense que ce rendez-vous majeur vaut la peine de faire des efforts !” Globalement tous les hôteliers de la station considèrent le G20 avant tout comme "challenge très motivant, avec une hausse de la fréquentation, mais surtout les retombées médiatiques très intéressantes”, qui prouveront au monde entier la qualité d’accueil de la ville. Le succès de la station a attisé la convoitise de ses rivales régionales, du côté espagnol, italien, voire monégasque. Chaque faux pas est guetté pour en profiter d’où l’importance de remettre à niveau "l’outil de travail" en qualité et capacité. Cannes se souvient amèrement du départ vers Barcelone du salon mondial de la téléphonie 3G et jure que cela n’arrivera plus. Chiffres à retenir-* Top 5 des nationalités des touristes à Cannes en 2010 : la France, le Royaume Uni, l’Italie, l’Union Européenne et l’Allemagne -* 62 à 63% de touristes de loisir -* 2,5 millions de visiteurs par an -* 71 526 habitants -* 24 kms de Nice et son aéroport -* 300 jours de congrès par an -* 65 restaurants, 3 discothèques, 49 plages (dont 33 privées avec leur restaurant, 13 plages publiques et 2 plages en régie municipale) -* 3 établissements de jeux (le Casino Croisette, le Palm Beach, le Casino Les Princes) -* 120 000 participants, plus de 4 000 journalistes, 1800 médias de 79 pays différents pour le Festival du film -* 18 500 visiteurs professionnels au Mipim -* 10 000 délégués et 2 000 exposants au MidemLe célèbre Palais des Festivals fait peau neuveLe Palais des Festivals et des Congrès, inauguré en 1982, totalise 35 000 m² de surfaces d’exposition répartis sur 6 niveaux. Il abrite 5 auditoriums, 26 salles de réunion, 1 salle de presse et 2 salles de rédaction. "Avec une cinquantaine de manifestations professionnelles par an, et près de 300 000 visiteurs accrédités, il est devenu un leader européen dans le secteur des salons B to B internationaux”, souligne Isabelle Gainche, directrice commerciale et marketing du Palais des Festival et directrice du Tourisme. "Et pour le maintenir à ce rang, 57 M€ sont investis afin de tout refaire à neuf pour le Festival de Cannes 2013”. Outre l’achèvement des mises aux normes, le Grand Auditorium va être remodelé. 300 places supplémentaires vont être créées à l’orchestre. Sa liaison avec le Théâtre Debussy sera améliorée et son foyer totalement redessiné. A l’extérieur, les façades seront embellies et le parvis avec son chemin des étoiles bénéficiera d’une rénovation complète.Au départ, une seconde opération été prévue. Chiffrée à 83 M€, elle devait permettre d’étendre le Palais. Mais pour l’instant, le projet est en stand-by. Et Michel Chevillon, président du syndicat des hôteliers cannois, ne s’en plaint pas. "Le Palais avait besoin de ces travaux. En revanche, je ne suis pas favorable, dans le contexte économique actuel, à un agrandissement. Cannes doit conserver sa spécialité : l’accueil d’événement attirant 5000 à 10 000 personnes. Notre ville est à taille humaine. Pour ce genre de rendez-vous, elle peut toute entière prendre les couleurs de l’évènement, et les professionnels peuvent se rencontrer dans le hall de leurs hôtels, aller au salon, déjeuner et travailler ensemble sur la plage, se croiser aux hasard des rues… Un vrai networking”. Pour lui, mieux vaut donc conserver pour l’instant cette spécificité et «lorsqu’un salon commence à prendre trop d’ampleur, on peut toujours le segmenter». Il n’en reste pas moins que les organisateurs, s’ils apprécient le caractère unique de ce "village" qui prend des allures de Tour de Babel, font savoir régulièrement qu’ils apprécieraient de ne pas monter des structures provisoires dès qu’ils franchissent une étape de développement. Isabelle Gainche, directrice commerciale et marketing du Palais des Festival et directrice du Tourisme La reprise se fait-elle sentir à Cannes, après une année 2009 difficile? Nous avons constaté un début de reprise en 2010. Le RevPAR était plutôt en hausse pour l’ensemble de nos hôteliers. Et cette année, même s’il est difficile de s’exprimer après seulement deux mois (traditionnellement les plus creux), on sent toujours une dynamique positive. Le premier test sur le segment Affaires a été le Mipim qui a connu une fréquentation en hausse. Et puis nous avons de nouveau des demandes de dernière minute de la part du marché de proximité. Reste un point d’interrogation concernant la clientèle moyen-orientale… Sera-t-elle là cet été en raison du Ramadan étalé sur tout le mois d’août ? D’ores et déjà, nous faisons tout pour attirer de nouveaux clients.Auprès de quels nouveaux marchés allez-vous démarcher? Nous allons ouvrir davantage la destination aux BRIC. Principalement aux Brésiliens et aux Russes. Concernant l’Amérique du Sud, Cannes est typiquement le produit que leurs touristes d’agrément recherchent. Nous sommes en été quand eux sont en hiver. Nous avons les plages privées, la fête, le shopping, de nombreux événements culturels, de bonnes tables, des hôtels prestigieux… Tout ce qu’ils affectionnent. Alors pour leur vendre la destination, nous allons faire un salon au Brésil en avril, ainsi qu’une série d’actions, notamment sur le Festival de la pub, qui attire à Cannes une importante délégation brésilienne. Concernant la Russie, l’objectif est de développer une clientèle loisir, mais aussi affaires. Pour cela, nous avons depuis peu une représentante de la destination à Moscou et nous allons dès cette semaine faire des opérations presse et RP et du démarchage. A Moscou bien sûr, mais aussi dans deux villes industrielles, Kazan et Ninji Novgorod, où le potentiel affaires est important. Nous devons profiter du fait que l’histoire de Cannes est liée à celle de la Russie depuis bien des années. Rappelons que nous possédons l’une des rares églises russes de France. Enfin, concernant l’Inde comme pour la Chine, nous sommes face à des micros marchés, mais sur lesquels il est indispensable de se placer. Et parallèlement, nous n’oublions bien sûr pas nos priorités : nos marchés de proximité !Cette année, Cannes accueille un événement majeur : le G20. Quelles sont les répercussions possibles? Certains événements ont dû être déplacés d’octobre à septembre, pour cause de G20. Alors avec ces rendez-vous et le tourisme de loisir, septembre devrait être très chargé. Mais il y aura de la place pour tout le monde. Et puis cela vaut le coup ! 15 000 personnes sont attendues. Et le G20 offrira à la destination une visibilité internationale. Le simple fait d’avoir été choisi prouve que Cannes n’a pas qu’un tapis rouge ! Nous avons un parc hôtelier de qualité, du 2 étoiles au palace, avec les plus grandes chaînes (Barrière, Concorde, InterContinental, Marriott, Radisson,…). Nous avons aussi beaucoup travaillé sur l’axe sécurité. Et cette ville est un écrin où tout peut se faire à pied. C’est d’ailleurs cet avantage que nous mettons en avant dans notre nouvelle communication : «City is yours» (la ville est à vous). Avec ce concept, nous offrons aux touristes d’agrément la possibilité de profiter de la diversité culturelle de la ville. Quant aux entreprises, nous leur permettons d’habiller la ville à leurs couleurs ou à celles de l’événement. Ce que nous pouvons faire justement parce que la ville a gardé une taille humaine !Cédric Dewavrin, directeur de l'hôtel du 7ème Art 3*“Nous avons ouvert notre établissement de 10 chambres en 2010. Nous avons choisi d’appeler l’hôtel «7ème Art» parce que le bâtiment disposait d’une célèbre façade peinte par la ville sur le thème du cinéma. Nous l’avons conservée et sommes partis sur ce thème pour reconstruire et réaménager ce bâtiment en ruine, et en faire un boutique hôtel design situé à une minute à pied du Palais des Festivals. Ce palais, c’est le cœur de la ville. Sans lui, Cannes ne serait qu’une destination du Sud parmi d’autres. C’est grâce à lui que nous avons du monde toute l’année, et pas uniquement en été. Mon activité lui est liée directement à 60%. Alors je me réjouis qu’il soit en travaux. C’était maintenant un vieil outil, et il avait besoin d’être remis aux normes et aux goûts du jour pour conserver les événements qui y sont aujourd’hui organisés, et en démarcher de nouveaux. ”. Béatrice Fichter, gérante de l’hôtel Le Romanesque 2*“Nous avons racheté l’hôtel il y a deux ans. Il venait tout juste d’être intégralement refait. Depuis, notre clientèle vient à 60% pour affaires. Pour des déplacements professionnels bien sûr, mais surtout pour les congrès. Il faut dire que la ville est très dynamique sur ce point : nous en recevons environ un par mois. De tailles différentes, bien sûr, mais qui nous permettent de travailler toute l’année. Et 2011 a bien début puisque le Mipim a rencontré un grand succès. Nous avons dû refuser du monde. Dans ce cas, nous envoyons systématiquement les clients à un confrère, après avoir vérifié ses disponibilités. Il faut dire que l’office du tourisme organise des rencontres entre hôteliers et restaurateurs chaque mois. Nous qui ne connaissions personne, cela nous a permis d’apprendre à retrouver nos confrères et à visiter la ville et ses établissements, afin d’en être de bons ambassadeurs, et puis de travailler en bonne entente.”Richard Duvauchelle , Directeur général du JW Marriott Palais Stéphanie 5*“En 2009, 38 millions d’euros ont été investis pour refaire l’hôtel totalement à neuf. Aucune rénovation de grande ampleur n’avait été entreprise depuis son ouverture en 1992. Et nous voulions monter en gamme. Mission accomplie puisqu’en mai 2010, l’hôtel a obtenu sa 5ème étoile. Et le 1er janvier 2011, nous sommes passés sous enseigne JW Marriott. Très vite, cela devrait être bénéfique. Pour la ville, puisque cela marque le retour des enseignes prestigieuses (après le départ de Hilton et de Sofitel), et pour l’hôtel. Nous allons bénéficier de la notoriété et du réseau de distribution du groupe. Mais aujourd’hui, l’hôtel fonctionne déjà très bien avec un mix client équilibré. Et notre clientèle d’affaires vient bien sûr pour les manifestations institutionnelles reçues et organisées par Cannes, mais aussi pour des manifestations organisées chez nous. Avec notre auditorium de 825 places et notre douzaine de salles de séminaire, dont la plus grande mesure 750 m², nous pouvons recevoir confortablement jusqu’à 600 personnes. L’activité de ces structures d’accueil bénéficie d’ailleurs à l’ensemble du parc hôtelier. Nous sommes, pour le tourisme d’affaire, le 2ème poumon de la ville après le Palais des Festivals.”Jean-François Rémy, directeur général du Radisson Blu 1835 Hotel et Thalasso (avec Jérémy Gaudin, directeur des Thermes marins) “Notre hôtel cannois est l’ancien Sofitel Méditerranée. Puis il est devenu un indépendant, sous le nom 1835 White Palm Hotel. Et le 8 décembre dernier, il est passé sous enseigne Radisson Blu. Ainsi, le groupe Rezidor, qui vit actuellement un développement impressionnant en Europe et plus particulièrement en France, met un pied dans le Sud. Déjà présent à l’Est avec Nice et à l’Ouest à Biarritz, il s’implante désormais sur une destination internationale, célèbre pour son festival mais aussi ses très nombreux congrès. Et qui plus est, cet hôtel est situé en plein cœur de la ville, au bout de la Croisette, face au vieux port et au Palais. Avec l’ouverture en 2009 des Thermes Marins de Cannes, notre l’espace thalasso de l’hôtel, la ville a une nouvelle offre touristique à proposer : le bien être, qui correspond à la campagne Citizen Cannes, déployée depuis deux ans. Avec nos 2 700 m² et nos 46 cabines, nous pouvons proposer des soins aux curistes, aux touristes d’agrément, mais aussi aux séminaristes et congressistes. Reste à communiquer pour qu’en rêvant thalasso, les gens ne pensent plus uniquement à l’Océan Atlantique, mais aussi à la Méditerranée, et à notre hôtel. ”
