
Longtemps portée par sa clientèle d’affaires internationale en raison de son statut de capitale des instances européennes, Bruxelles joue à fond la carte culturelle. Bande dessinée, artistes internationaux, art de vivre, espaces verts, tout y est pour attirer deux types de clientèle qui, à priori, ne se croisent jamais. Pouvoirs publics et privés travaillent de concert pour accueillir aussi bien le député européen durant la semaine que le touriste à la recherche de références culturelles dans un environnement cosmopolite.
Bruxelles et ses institutions européennes, Bruxelles et ses musées, Bruxelles et sa vie nocturne trépidante où il fait bon se désaltérer avec un verre de bière locale dans une main tout en dégustant un cornet de frites dans l’autre. Bruxelles et ses célébrités de Jacques Brel à Marguerite Yourcenar en passant par le Manneken Pis. Autant de poncifs et de noms illustres qui alimentent au quotidien l’image mais aussi l’attraction que suscite la capitale européenne. On ne parlera pas des subtilités linguistiques, identitaires ou politiques qui rajouteraient une petite touche de surréalisme dans la ville où naquit le mouvement artistique éponyme. Il est vrai que Bruxelles n'en est pas à un paradoxe près. Capitale de l’Europe, de la Belgique et de la région Capitale, Bruxelles est une enclave en région flamande. Sur son million d'habitants, la majorité est francophone, mais plus d’un quart de sa population est étrangère. Complexe, déchirée par des tensions, la capitale de ce pays multiculturel essaie cependant de démontrer qu'en matière de tourisme, l'Union peut faire la force. Depuis 1996, le TIB (Tourisme International de Bruxelles) s’est réorganisé autour de plusieurs acteurs publics, l'Office de promotion du tourisme de Wallonie-Bruxelles (OPT) et son équivalent néerlandophone, le Toerism Vlaanderen (TVI), en plus de la fédération patronale Horeca (Hôtellerie Restauration Café).Affaires et Loisirs : tous les acteurs du tourisme bruxellois jouent habilement sur les deux créneaux. Reste une attente forte du BITC pour pouvoir aller encore plus loin : un projet majeur architectural symbolique qui puisse apporter à la ville un “effet Guggenheim”. Un projet est dans toutes les têtes : la construction d’un bâtiment incarnant l’image Bruxelles-Culturel au cœur du parc du Cinquantenaire. En attendant, les œuvres du peintre belge surréaliste René Magritte, jusqu’alors exposées dans un musée installé dans son ancienne demeure, éliront domicile dans un...
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