
• Dix-huit mois après le lancement de Belambra, la nouvelle identité de VVF, le choix stratégique s’est avéré opportun. • Pour Olivier Colcombet, président du directoire, la feuille de route est tenue avec une priorité aux investissements de rénovation, financés par la vente d’appartements à des investisseurs privés. • Le développement sélectif reste à l’ordre du jour avec plusieurs projets dans les Alpes. Belambra réfléchit à une nouvelle étape de croissance, mais sans précipitation.
En décembre 2007, Olivier Colcombet, président du directoire, levait le voile sur une nouvelle identité visuelle, Belambra, point d’orgue à une transformation menée tambour battant depuis 2005. “Notre priorité était d’opérer un changement structurel dans l’offre, avec une mise à niveau des clubs pour répondre à de nouvelles exigences de qualité des clients”, explique Olivier Colcombet. “Pour marquer la rupture avec les souvenirs anciens d’une clientèle qui avait fréquenté VVF dans sa jeunesse, le choix stratégique d’une nouvelle identité s’est imposé. Elle participait à la cohérence du renouveau. Aujourd’hui on ne peut que se satisfaire de ce choix. Je suis même surpris de la rapidité avec laquelle le personnel en interne s’est approprié cette nouvelle identité. Les études ont montré aussi qu’en peu de temps Belambra est identifiée correctement par le public comme une marque produit dans l’univers des clubs de vacances”.La vitesse supérieure mérite-t-elle d’être enclenchée ? La réponse du président est prudente, sans fermer la porte aux options de croissance externe. “La marque Belambra est associée à des sites de qualité. C’est fondamental pour le choix de la croissance et ce qui exclut des reprises d’entreprises dont le parc de résidences serait majoritairement mal situé. Il n’est pas dans mon intention de doubler le catalogue en deux ans. La priorité est de consolider notre modèle, de le dupliquer avec de nouvelles résidences dans des zones touristiques. Quant à la consolidation du secteur, on ne s’interdit pas de regarder les opportunités dans un contexte mouvant, mais les grands opérateurs ont atteint une taille critique. Il n’y a aucune précipitation de ce côté-là”.La progression du chiffre d’affaires depuis le changement justifie également la décision : “A ce jour 60% de notre parc de 60 sites est repositionné et nous réalisons 75 % de notre chiffre d’affaires sur ces sites rénovés”, précise le président. Fortement entretenue par une campagne télé, dès le premier trimestre 2008, la marque mise aujourd’hui sur le phénomène des ventes de dernière minute et a relancé une campagne audiovisuelle au printemps 2009. “Et nous sommes satisfaits du résultat”, se félicite Olivier Colcombet.Le plan de rénovation lancé en 2005 se poursuit avec un financement qui évite de faire appel à l’endettement. En mars 2008, Paref a acquis 8 villages Belambra pour 125 millions d’euros. “Cette cession en bloc a dégagé les moyens d’accélérer la rénovation dans de bonnes conditions financières. Depuis nous continuons de financer un plan de l’ordre de 60 millions annuels en cédant plusieurs résidences en co-propriété à des investisseurs privés en régime LMNP, en état de future rénovation ou déjà rénovées”, poursuit Olivier Colcombet. “Dans le contexte actuel, notre signature est très appréciée par les investisseurs car le produit existe déjà et la rentabilité est immédiate. Mais plus encore, nous avons un historique de plus de 10 ans d’activité commerciale sur les résidences cédées, ce qui évite les déboires des investisseurs qui ont fait confiance sur des projets dans des zones improbables”.Pour le président de Belambra, la priorité est de se conformer à la feuille de route qui fixe l’objectif d’une rénovation de l’intégralité du parc pour 2011. Ce qui ne l’empêche pas de compléter l’offre çà et là. “Nous avons exploité les capacités résiduelles à construire sur des sites existants ou aménagé en résidences des bâtiments existants comme à La Palmyre, et nous avons identifié quelques sites dans les Alpes pour de nouvelles constructions. Dans leur grande sagesse, les parlementaires ont considéré qu’investir dans une activité qui dynamise l’économie méritait d’être soutenue, y compris dans la rénovation de bâtiments existants”.