
• Alors que tous les groupes de restauration et d'hôtellerie présentent leur plan d'application des engagements liés à la baisse de TVA en restauration, le groupe Accor s'implique sur les trois volets du contrat d'avenir en incorporant aussi les prestations vis-à-vis des clients des hôtels. • Pour les 600 restaurants du groupe en France au sein des 1 400 hôtels, chaque enseigne va décliner sa stratégie propre et communiquer auprès des gestionnaires et des franchisés. • Le volet social est lui aussi mis en avant, mais attendra les premiers résultats effectifs de la baisse de TVA et les accords négociés par l'ensemble de la profession.
On n’attendait pas moins du premier groupe hôtelier français qu’il suive les engagements signés au nom de la profession par toutes organisations patronales. Christophe Alaux, patron hôtellerie du groupe Accor pour la France, décide même d’aller encore plus loin. “Nous allons répercuter intégralement la baisse de TVA de 11,8% sur au moins 7 des 10 produits identifiés par le contrat d’avenir. Cette baisse des prix va être déclinée par chacune des marques qui choisira les produits, le niveau de prix recommandés qui sera proposé aux franchisés, et les opérations spéciales pour aller plus loin que l’engagement minimal”, explique t-il. C’est ainsi que Novotel proposera une baisse sur 28 produits et des formules complètes à 12 ou 16 euros.Pour Christophe Alaux se montrer "exemplaire" c’est penser aussi aux clients des hôtels. “Nous sommes un groupe pilote et les clients hôteliers ne comprendraient pas qu’ils ne bénéficient pas d’un ajustement sur le room-service ou le petit-déjeuner”. Tous les hôtels de France sous enseigne Accor font participer à l’effort de baisse, même symbolique, sur le petit-déjeuner. Cela ira de 20 centimes chez hotelF1 à 5 euros chez Pullman et une harmonisation à la baisse chez Sofitel : 26 euros à Paris et 23 euros en province. Certaines enseignes en profiteront pour proposer de nouvelles formules express de petit-déjeuner. Cela représente une baisse de 5 à 18 % selon les enseignes.Sans chercher à faire de communication nationale particulière -“Une campagne de communication gouvernementale accompagne le dispositif”, explique Christophe Alaux -, le groupe Accor mise sur l’exemplarité en interne. “Nous mobilisons tout notre personnel dans les 1 400 points de vente. Nous réimprimons toutes nos cartes avec les nouveaux tarifs et des logos pour identifier les réductions, et nous diffusons partout la vitrophanie qui annonce la baisse”.Sur le volet social, le directeur général France confirme la poursuite des plans de recrutement. “Un gel des embauches a été décidé au siège, et des recrutements seront effectués en fonction de l’activité dans les hôtels. Les créations d’emploi se feront en lien avec l’activité de restauration, notamment au travers du plan Espoir Banlieue (1 000 recrutements prévus), et de l’alternance avec 500 recrutements en apprentissage ou contrats de professionnalisation en 2009/2010. Nous favoriserons aussi le recrutement d’apprentis chez nos franchisés”.Christophe Alaux insiste sur les conditions déjà favorables pour les salariés du groupe en France (mutuelle, prévoyance, 13e mois, intéressement, formation qualifiante), mais ne renonce pas à les améliorer encore. “Nous allons attendre un peu pour voir le résultat effectif de la baisse de TVA sur la progression du chiffre d’affaires et envisager d’en faire bénéficier aussi notre personnel. Il faut aussi tenir compte des négociations engagées au niveau national par les organisations patronales”.Enfin, même si le volume des investissements de rénovation a été amputé au niveau du groupe, le plan triennal prévoit des travaux dans les établissements en France qui va contribuer à améliorer le service, dans les étages des hôtels et dans la restauration. “Nous sommes aussi soumis à la taxe qui va alimenter le fonds de modernisation des établissements de restauration. Là aussi, nous voulons nous montrer exemplaire en jouant la solidarité avec l’ensemble du secteur”.