
Par le biais d’un sondage effectué en ligne auprès de près de 200 hôteliers-restaurateurs, pour une très large part sous enseigne de chaînes, il apparaît que les engagements pris par les représentants de la profession ont été très largement respectés, au moins pour la partie la plus visible du public (88 % de baisse effective de prix). A travers leurs commentaires, on ressent un assez vif agacement vis-à-vis des restaurateurs qui n’ont pas emboîté le pas, même s’ils en comprennent en partie les raisons. La polémique médiatique qui en découle apparaît dès lors comme assez naturelle, même si les fondements réels sont moins légitimes. Une certaine crainte se manifeste de la part de ces professionnels “responsables“, qui pourraient être victimes à terme de la réaction épidermique de Bercy, en quête de recettes pour limiter le déficit budgétaire.Enfin, il y a un peu de colère et d’incompréhension de la part de professionnels qui se sentent pris au milieu d’une tourmente, déclenchée par la presse et entretenue par le gouvernement. _ “Etrange que nos professions soient prises en otage par les pouvoirs publics et la presse alors que la même baisse a été accordée aux Bâtiments et Travaux Publics sans aucune contrepartie et sans pub !” _ “Les polémiques mises en avant tant par les médias que par les détracteurs de “tous poils" me laisse penser que les Français sont bien oisifs et que bon nombre de ces mêmes personnes devraient s’amuser à établir des coûts de revient. Hôtelier restaurateur depuis 34 ans et qui travaille seul avec mon épouse sur un style gourmand pour la partie restauration et sur l’aspect “nickel” pour l’hôtellerie, je me demande si les détracteurs de ma profession ne transforment pas tout simplement en amusement une banalité fiscale”. “ Quant à la polémique, il est intéressant de voir que le grand public (ou les médias) n’ont aucune idée de ce métier et je pense que peu de monde accepterait de travailler autant pour un retour si modeste (cela est valable pour les salariés comme les propriétaires indépendants de petits restaurants)”. _ “Les médias relayent de fausses informations, prises au 1er degré : on oublie les sacrifices depuis 3 ans, les augmentations de Smic, le prix des matières premières, la TVA à 5.5% récupérée sur les achats puis payée à 19.6% sur les plats, les investissements. Les restaurants qui ont répercuté 100% de la baisse ont-ils vraiment boosté leur chiffre d’affaires ?”Les réactions des hôteliers interrogés peuvent se classer dans trois grandes catégories : une première assez largement représentée qui déplore l’attitude des restaurateurs. _ “Je ne trouve pas normal que l’ensemble des restaurateurs n’ait pas joué le jeu et qu’ils mettent en péril tous les autres”. _ “La majorité des restaurants de chaînes et les restaurants étrangers (chinois, pizza, japonais...) ont baissé les prix, mais très peu de restaurants traditionnels, brasseries, cafés, auberges...” _ “Il y a un manque d’implication des restaurateurs qui ont une vision très court terme et ne se sentent pas concernés. C’est très franco-francais d’être en marge.” _ “La plupart des restaurateurs se sont tout mis dans la poche. Il aurait fallu imposer la baisse à tous sur une sélection de produits, de menus... Imposer une partie de la baisse aurait été judicieux” ... _ “C’est dommage de s’être battu pour obtenir cette victoire et que l’on profite de la crise pour détourner en profit personnel ce bel avantage destiné aux clients. Cette profession n’est pas solidaire.” _ “Les chaînes, très impliquées, ont mis en place cette baisse de façon très visible. Par contre les indépendants ne semblent pas concernés et c’est eux qui risquent de tout compromettre”.Une seconde série de réactions, assez nombreuses il faut le reconnaître, justifie d’autres priorités et difficultés de la profession. _ “L’investissement et les hausses de salaire nous semblent prioritaires. La baisse des prix n’a jamais été obligatoire !” _ “J’ai embauché deux personnes. On ne peut pas faire de miracles au bout de 3 mois, laissez aux restaurateurs le temps de prouver leur bonne foi. Que l’on fasse un bilan au bout d’une année, ce serait plus logique!” _ “La baisse de TVA demandée depuis 10 ans, voir plus, était à la base pour permettre aux restaurateurs de respirer un peu, mais cela c’est vite retourné en chantage du gouvernement...” _ “Nous sommes un métier qui ne fonctionne qu’avec du personnel. La réduction du temps de travail a posé beaucoup de problème et c’est un métier où il faut sans cesse investir : pour rester compétitif ou pour se mettre dans les normes européennes. Cette baisse de la TVA était vitale pour notre métier et pour la survie des petites entreprises”.Enfin, il y a un peu de colère et d’incompréhension de la part de professionnels qui se sentent pris au milieu d’une tourmente, déclenchée par la presse et entretenue par le gouvernement. _ “Etrange que nos professions soient prises en otage par les pouvoirs publics et la presse alors que la même baisse a été accordée aux Bâtiments et Travaux Publics sans aucune contrepartie et sans pub !” _ “Les polémiques mises en avant tant par les médias que par les détracteurs de “tous poils" me laisse penser que les Français sont bien oisifs et que bon nombre de ces mêmes personnes devraient s’amuser à établir des coûts de revient. Hôtelier restaurateur depuis 34 ans et qui travaille seul avec mon épouse sur un style gourmand pour la partie restauration et sur l’aspect “nickel” pour l’hôtellerie, je me demande si les détracteurs de ma profession ne transforment pas tout simplement en amusement une banalité fiscale”. “ Quant à la polémique, il est intéressant de voir que le grand public (ou les médias) n’ont aucune idée de ce métier et je pense que peu de monde accepterait de travailler autant pour un retour si modeste (cela est valable pour les salariés comme les propriétaires indépendants de petits restaurants)”. _ “Les médias relayent de fausses informations, prises au 1er degré : on oublie les sacrifices depuis 3 ans, les augmentations de Smic, le prix des matières premières, la TVA à 5.5% récupérée sur les achats puis payée à 19.6% sur les plats, les investissements. Les restaurants qui ont répercuté 100% de la baisse ont-ils vraiment boosté leur chiffre d’affaires ?”