
La programmation de l'hôtel en cours de réalisation au sein du bâtiment du "Grand Contrôle" au Château de Versailles, prévue pour ouverture à l'automne 2019, se précise. Taille des chambres & suites, prix moyens, services additionnels... le futur opérateur a précisé les contours de l'offre du futur établissement, qui ambitionnera d'obtenir la célèbre distinction "palace".
Guillaume Fonquernie, CEO d'Airelles Collection, devenue la marque-ombrelle et le nom de la division hôtelière du Lov Group de Stéphane Courbit, et Jacques Silvant, son Directeur des Opérations, ont présenté à Paris les contours du futur hôtel en cours de réalisation au Château de Versailles.
C'est en effet le duo Stéphane Courbit-Alain Ducasse qui avait été retenu en 2016 par les Autorités du Château à l'issue d'un processus d'appel d'offre qui avait vu s'affronter pas moins de 25 candidats. Revenant sur cette réussite, qui avait pu surprendre certains observateurs, Guillaume Fonquernie l'attribue principalement à "une offre mieux-disante en termes de loyer, avec part fixe & variable et minimum garanti ; une offre riche de produits & services en commun avec le Château de Versailles ; et une programmation maîtrisée, avec Alain Ducasse". Il a donc dessiné les contours de cette dernière.
Le futur hôtel sera opéré sous l'enseigne "Airelles Collection", fraîchement lancée par le groupe d'après le nom de son célèbre palace de Courchevel. Il comprendra seulement 19 chambres, dont entre 6 et 8 suites. Guillaume Fonquernie veut en faire "le plus petit palace du monde", ce qui implique donc d'obtenir le prestigieux label.
Avec environ 40 m² de superficie moyenne, les chambres & suites se voudront à la hauteur de l'écrin qu'est le Château de Versailles. Il n'en faudra pas moins pour atteindre l'objectif de prix moyen annoncé par le groupe : 1 013 € par nuit en moyenne ! Si ce niveau n'aurait rien à envier aux palaces de Paris intra-muros, il semble tout à fait atteignable à ses futurs dirigeants compte tenu des niveaux bien supérieurs atteints par le groupe dans d'autres établissements (ex : les Airelles à Courchevel, qui dépasse les 3000€), de la petite capacité et de l'emplacement exceptionnel du futur hôtel versaillais, au sein même du château et à proximité de Paris, un passage obligé pour ses clientèles loisirs internationales.
Pour autant, pour répondre à la demande de ceux qui n'auraient pas les moyens de payer une telle somme, l'opérateur a décidé que "2 chambres seront commercialisées à un prix plafond de 300 € par nuit", une stratégie couchée sur le papier dans l'AOT signée avec le Château. De quoi rendre le rêve accessible à un "plus grand nombre", et donc diversifier les profils de clientèle. L'opérateur n'en oublie pas moins ses clientèles les plus fortunées, puisque 3 suites pourront être rassemblées et permettre la privatisation d'un étage entier du bâtiment. Et la qualité du service devrait suivre, puisque le futur hôtel comptera pas moins de 80 employés, soit plus de 5 par chambre...
En termes d'offre hors hébergement, l'hôtel s'appuiera beaucoup sur son environnement et le Château de Versailles lui-même. C'est bien sûr le cas de la restauration, avec le restaurant d'Alain Ducasse, mais aussi des salles de réunions (situées dans le Château, elles peuvent déjà accueillir des Comités de Direction), et bien sûr des activités, proposées en partenariat avec le Château. Dans les cartons : 5 à 6 programmes combinés comprenant souper dans un lieu romantique du château, spectacles et hébergement, des visites matinales ou nocturnes (comme à Disneyland Paris), une offre dédiée lors d'1 à 2 dates de concerts estivaux, et un bal costumé à 200/300 personnes sur l'escalier des Cent Marches. De quoi se replonger au temps du Roi-Soleil...
La concession, d'une durée de 40 ans, a été officiellement signée en octobre 2017 mais court formellement depuis déjà 1,5 ans. Pour le groupe hôtelier, l'heure tourne ; il a donc mis les moyens de ses ambitions en prévoyant pas moins de 30 millions d'euros d'investissements pour réaliser son projet. Les travaux devraient bientôt commencer, après la période de recours. Objectif : une ouverture au 3e trimestre 2019.

