
“Cash is king”, dit l’adage. Certes, ce n’est sans doute plus aussi vrai dans un monde où la liquidité a été rendue abondante par les banques centrales et où les marchés financiers sont avant tout à l’affût de rendement et de croissance. Mais il n’en reste pas moins qu’il s’agit toujours d’une vraie arme pour mettre en oeuvre une stratégie d’entreprise. Et les champions hôteliers mondiaux ne manquent pas de munitions, tirées des performances d’activités ou des facilités de financement de ces dernières années. Mais que font-ils de ces liquidités souvent abondantes ? Les stratégies divergent, et révèlent peut-être en filigrane des visions différentes de leur futur.
Au cours des trois dernières années, les principaux groupes hôteliers occidentaux cotés (soit 6 des 7 premiers groupes mondiaux) considérés ensemble ont tiré de leurs opérations près de 5 milliards de dollars de cash-flows annuels : des niveaux élevés, soutenus par de solides performances d’activité dans un contexte économique favorable à l’échelle mondiale.
La dynamique est également favorable : la trésorerie générée par l’activité de ces champions mondiaux a crû à 5,7 milliards de dollars en 2017, contre 5 en 2015. Mais cette tendance haussière a été presque exclusivement portée par 2 opérateurs : Marriott International et AccorHotels. A travers principalement leurs acquisitions majeures au cours de cette période – respectivement Starwood Hotels & Resorts et FRHI, ces deux groupes ont fait le choix d’investir pour grandir.
Cela se manifeste naturellement à travers les flux de trésorerie des autres opérations d’investissement (hors immobilisations ou Capex sur l’existant) : en 2016, ces deux groupes représentaient l’essentiel du total de plus de 6 milliards de dollars ayant été décaissés dans des opérations de croissance externe. En revanche, en 2017 leurs stratégies ont divergé : tandis que Marriott International se concentrait sur la digestion de son méga-deal, tirant du cash de nouvelles cessions immobilières d’hôtels ex-Starwood ayant intégré son portefeuille, AccorHotels poursuivait ses investissements, à un rythme toutefois plus modeste. Au-delà de ces deux opérateurs ayant réalisé une opération majeure, les autres groupes (Wyndham Hotels & Resorts, IHG, Hilton Worldwide et Choice Hotels) ont eux aussi plus investi que vendu en 2016 et 2017. Et il faut ajouter à ce tableau les acteurs chinois, cotés ou non, qui ont en parallèle multiplié les acquisitions, notamment Jin Jiang avec le français Louvre Hotels puis les chinois Plateno Hotel Group et Vienna Hotels Group ou l’indien Sarovar Hotels & Resorts.
Depuis 2016, une véritable inflexion s’est donc produite dans le...


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