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Affichage expérimental - Le Club Hôtelier Nantais affiche les informations environnementales

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Publié le 11/07/11 - Mis à jour le 17/03/22

Créé récemment, le Club hôtelier de l’agglomération nantaise compte parmi ses adhérents de nombreux hôtels qui ont engagé une démarche de développement durable. Il lui a semblé naturel de se porter candidat pour expérimenter l’affichage d’informations environnementales d’une nuit d’hôtel. Cette expérience est initiée dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, et sera appelé à se généraliser dans tous les secteurs d’activité. Gilles Cibert, le président du Club s’explique sur cette démarche originale.

Pourquoi s’être porté candidat à l’expérimentation ?

_ Le Club hôtelier de l’agglomération nantaise s’est constitué récemment en association pour être dynamique et aller de l’avant. Le développement durable est un de ses nombreux chevaux de bataille. Avec 25% de son parc hôtelier écocertifié en nombre de chambres, Nantes est la ville la plus en avance de France en la matière. Il s’agit de ne pas s’endormir et de conserver ce leadership. Chaque secteur à ses particularités, le nôtre est assez impactant sur l’environnement et ne pouvait pas ne pas participer à cette expérimentation.www.clubhotelier-nantes.com www.developpement-durable.gouv.fr/Experimentation-de-l- affichage_ Les hôteliers sont convaincus qu’une meilleure information sur l’impact environnemental d’une nuit d’hôtel aura un puissant effet pédagogique et sera de nature à encourager les établissements non encore engagés à réduire leur empreinte écologique. L’expérimentation s’inscrivait dans la suite logique de cet engagement Développement Durable. Monter un groupe de travail était une manière de maintenir notre avance. Nous attendons également de cet exercice un approfondissement des nos connaissances sur les impacts environnementaux des hôtels grâce à un référentiel commun et une évaluation identique qui permettra de comparer les pratiques et sera source de progrès. Enfin, quand le gouvernement propose une expérimentation pour définir les contours de ce que sera l’affichage obligatoire futur de la performance environnementale, il serait stupide de ne pas participer. Ce genre de démarche est suffisamment rare pour que l’on ne laisse pas passer l’occasion. Une particularité : les hôteliers sont les seules activités de service à être représentées dans les 168 entreprises candidates à l’expérimentation._ Comment avez-vous engagé ce projet participatif et collectif ? _ Nous avons constitué un groupe de travail avec 12 établissements hôteliers en cherchant à diversifier les profils pour donner de la crédibilité à notre travail : 0 à 4*, bâtiment neuf ou ancien, rural ou citadin. Certains hôtels extérieurs à la métropole, voire à la région, se sont joints à cette expérimentation. Evéa, un expert est intervenu pour la méthodologie et l’évaluation des établissements, avec l’Ademe, organisme référent pour valider la méthodologie. Sciences’Com du groupe Audencia, une école pour nous aider dans la conception graphique de l’étiquette. Nous avons fait appel à des écoles pour nous aider à évaluer la pertinence de l’affichage auprès de nos clients et l’Université de Vannes envisage de publier les résultats de ses travaux ; et à la CCI comme facilitateur. L’évaluation nécessite un bilan environnemental poussé dont le prix représente un frein pour de nombreuses structures hôtelières. Nous avons déposé un dossier de demande de subvention auprès de l’Ademe. La subvention atteindra 55% du coût total. Coût résiduel après subvention qui ne dépassera pas 2000 € pour un établissement._ En pratique comment cela va se dérouler ? _ Une première phase d’élaboration de la méthodologie a été nécessaire avec le cabinet Evéa qui y a travaillé depuis janvier dernier. Une première version d’étiquette a été élaborée en collaboration avec Sciences’Com. L’expérimentation entre dans sa phase visible le 1er juillet. L’évaluation des hôtels est effectuée : deux hôtels ont déjà été évalués, les autres le seront progressivement et cela donnera lieu à l’affichage des performances environnementales dans chaque établissement (visuels, sites internet). Parallèlement, nous allons recueillir les réactions des clients et les retours d’expériences des hôteliers. Après analyse et synthèse de l’expérimentation, nous remettons des conclusions le 31 juillet 2012 au ministère du Développement Durable. Si tout va bien le principe sera généralisé à l’ensemble de la profession._ Quels sont les critères retenus pour l’évaluation ? _ Dans le périmètre d’une nuitée plus petit déjeuner pour une personne, nous évaluons : consommation d’eau et d’énergie, quantités de déchets produites,émission de gaz à effet de serre (changement climatique) et emploi de produits biologiques et écologiques. Sont inclus dans le périmètre : linge et produits d'entretien, matériel électrique, eau (eau chaude sanitaire et consommations), produits d'accueil, chauffage ventilation climatisation, éclairage intérieur, achats alimentaires pour petit déjeuner exclusivement. Exclus du périmètre : les piscines et appareils de balnéothérapie, transport des clients et des salariés, achats alimentaires autre que petit-déjeuner, l’entretien des espaces verts, les activités proposées par l’établissement. Les performances sont évaluées sur une échelle de 1 à 5, avec une note globale moyenne.

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