
Nouveau développement dans l'enquête qui a fait suite à la découverte d'une escroquerie de grande ampleur organisée par l'ancien président international des Relais & Châteaux, Régis Bulot. L'ancien Premier ministre, Dominique de Villepin, intime de Regis Bulot est placé en garde à vue, mardi 11 septembre, pour être entendu sur son implication dans l'affaire.
L'ex-Premier ministre, Dominique de Villepin a été convoqué le mardi 11 septembre à la caserne de gendarmerie du bld Exelmans à Paris, dans le cadre de l'enquête menée par le juge d'instruction de Strasbourg, Jean-Baptiste Poli et la section de recherche de la gendarmerie. Placé en garde à vue, Dominique de Villepin doit s'expliquer sur ses interventions en faveur de son ami Régis Bulot. Ce dernier a été incarcéré à la prison de Strasbourg, convaincu d'avoir organisé un système de fausses factures pour détourner une partie (au moins 1,6 million d'euros) du coût de la fabrication du guide annuel de la chaîne Relais & Châteaux qu'il a présidé pendant dix-huit ans.En pleine enquête judiciaire, des écoutes téléphoniques entre l'ex-président de la chaîne volontaire et l'ex-Premier ministre ont fait état des pressions faites sur le président en exercice des Relais & Châteaux, Jaume Tapiès, pour le dissuader de poursuivre l'affaire devant les tribunaux. Au-delà de ce rôle actif, le Premier ministre devrait se justifier sur un éventuel financement de son club politique par les largesses de Régis Bulot ou sur des invitations offertes dans les établissements du réseau.A ce titre d'autres "amis" de Régis Bulot ont été ou vont être entendu par les gendarmes, dont le Chef Joël Robuchon. Dans la classe politique, l'ancien ministre Xavier Darcos devrait être également convoqué pour expliquer les invitations qui lui ont été faites dans établissements Relais & Châteaux.La proximité de Régis Bulot avec le pouvoir politique ne date pas d’hier. Membre influent du Comité national du Tourisme, il a été nommé au Conseil Economique et Social par Dominique de Villepin. Pendant les différents gouvernements de l’ex-majorité présidentielle, il a été chargé de plusieurs missions de réflexion, sans suites réelles. L’instruction en cours participe à la moralisation des affaires et envoie un signal fort en temps de crise aux auteurs de pratiques d’un autre temps.
