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Accor exploite le rebond du cycle

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Publié le 31/08/10 - Mis à jour le 17/03/22

• A peine la séparation des activités Hôtellerie et Servies est-elle consommée que le groupe hôtelier annonce de très bons résultats pour son premier semestre 2010 • En dehors des Etats-Unis où les premiers signes apparaissent seulement, la hausse d’activité est conséquente, notamment en Europe occidentale, le cœur d’implantation du groupe. • Désendetté et conquérant, le groupe n’écarte pas des opérations d’acquisitions pour accélérer son développement régional.

Nous bénéficions d’un effet de ciseaux très favorable avec une conjoncture hôtelière qui repart et des coûts qui ont été très maîtri­sés ces derniers mois, nous déga­geons donc un résultat d’exploita­tion de 154 M€ sur le premier semestre 2010, en hausse de 109% à périmètre constant” résume Gilles Pélisson devant les analystes finan­ciers pour les convaincre de la bonne santé du groupe Accor, fraî­chement séparé de sa division Services. Positionné sur tous les créneaux hôteliers et tous les conti­nents, le groupe a capitalisé sur tous les relais de croissance, devant seu­lement faire face à la déprime per­sistante du marché économique américain. En quelques chiffres, le P-dg du groupe résume la bonne orientation : +5,1% de hausse du CA (+6,7% pour les enseignes haut et milieu de gamme, +5,5% pour l’hôtellerie économique hors USA, mais -3,9% pour Motel 6 encore à la peine). Il insiste sur la diffusion d’une culture de Revenue manage­ment à tous les niveaux du groupe qui a non seulement permis de mieux faire face à la situation diffi­cile de 2009, mais de mieux valori­ser aujourd’hui l’offre Accor auprès des clients en sortie de crise et de pouvoir ainsi annoncer une amélioration globale de la marge de 2%, qui sera encore entretenue par la poursuite du plan d’économies de 45 M€ programmé pour l’exercice. La scission du groupe avec la créa­tion d’Edenred qui pilote désormais les Services prépayés aura coûté quelque 75M€ en impôts et frais de restructuration, plombant le béné­fice net part de groupe, qui aurait été largement positif (12M€) sans ces éléments exceptionnels.En confirmant la volonté de ces­sion de l’activité de restauration Wagons-lits et la participation dans le groupe Lucien Barrière, Gilles Pélisson dessine le portrait d’un groupe potentiellement sans dette, avec une ligne de crédit toujours disponible de 2 milliards d’euros…. De quoi donner un coup d’accéléra­tion au développement. 11 000 chambres ont rejoint le périmètre sur les six derniers mois, sur les 26.000 prévues sur l’exercice. Sans vouloir préciser ses intentions, Gilles Pélisson n’exclut pas de sai­sir des opportunités d’acquisitions de groupes ou d’actifs en difficulté pour se renforce dans telle ou telle région du globe, même si la fran­chise et les contrats de management restent pour l’instant les modes privilégiés de développement.Le rebond a été plus sensible sur les enseignes Sofitel, Pullman, Novotel, Mercure, Adagio avec une reprise sensible des voyages d’af­faires sur les marchés cœur de cible que sont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Moins touchée, l’hôtellerie économique repart éga­lement en hausse sous l’impulsion notamment du succès d’Ibis et d’Etap Hotel, sur les mêmes mar­chés que le haut de gamme, en y ajoutant le Benelux et la Suisse. Les mauvaise nou­velles persis­tantes en prove­nance des USA semblent s’estomper avec, pour la première fois, une hausse de RevPAR sur Motel en juin et juillet dernier, laissant penser que le groupe a touché le fond.Officiellement intronisé N°2 du groupe, Yann Caillère rappelle que la politique de Revenue manage­ment coordonnées sur 19 places où le groupe Accor peut jouer avec toutes ses enseignes a permis de ne pas perturber la structure du marché entre les différentes catégories hôtelières et de pouvoir, rapide­ment, retrouver les niveaux de prix qui correspondent à chaque clien­tèle. Autre élément fort de la stratégie Accor, le désengagement immobi­lier s’est accéléré avec la cession d’un portefeuille de 48 hôtels (voir ci-dessous), qui allège encore un peu plus la dette nette du groupe.En confirmant la volonté de ces­sion de l’activité de restauration Wagons-lits et la participation dans le groupe Lucien Barrière, Gilles Pélisson dessine le portrait d’un groupe potentiellement sans dette, avec une ligne de crédit toujours disponible de 2 milliards d’euros…. De quoi donner un coup d’accéléra­tion au développement. 11 000 chambres ont rejoint le périmètre sur les six derniers mois, sur les 26.000 prévues sur l’exercice. Sans vouloir préciser ses intentions, Gilles Pélisson n’exclut pas de sai­sir des opportunités d’acquisitions de groupes ou d’actifs en difficulté pour se renforce dans telle ou telle région du globe, même si la fran­chise et les contrats de management restent pour l’instant les modes privilégiés de développement.

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