
L'assemblée générale des actionnaires du 13 mai dernier a été l'occasion pour Gilles Pélisson de faire valider plusieurs décisions et d'annoncer des initiatives pour préserver la rentabilité du groupe dans le contexte actuel.
Le conseil d'administration à 12 membres au lieu de 17, présidé directement par Gilles Pélisson, a été entériné par l'assemblée. La direction opérationnelle est concentrée sur un comité exécutif à 9 membres aux fonctions redistribuées. Le P-dg en a profité pour détailler son plan d'action, déjà évoqué lors de la présentation des résultats 2008. “Réactivité" est le maître mot utilisé à plusieurs reprises pour qualifier les opérations commerciales, la recherche d'économie de gestion et une réduction des investissements de développement.L'investissement dans le développement hôtelier reste à l'ordre du jour même si les moyens sont plus restreints (400 millions d’euros dès 2010, soit une réduction de 100 millions par rapport aux investissements prévus en 2009) “ 300 millions d’euros seront consacrés à de la croissance organique et 100 millions d’euros sont prévus pour de potentielles acquisitions. Dans les Services Prépayés, le Groupe confirme une enveloppe de 100 millions d’euros d’investissements relatifs à des acquisitions”.La “bataille du chiffre d'affaires”, comme l'a qualifiée Gilles Pélisson, se traduit dans l'hôtellerie par des opérations “coups de poing”, utilisant le canal Internet. En trois vagues successives, l'opération Happy Nights va proposer au total 700 000 chambres à prix cassés : en Allemagne et en Autriche, en France, Italie et Belgique (500 000 chambres), et enfin au Royaume-Uni. Le secteur des Services prépayés (Ticket Restaurant et autres Cesu) ont pour mission de gagner 800 000 utilisateurs additionnels en 2009 sur tous les marchés en France, en Europe, en Asie ou en Amérique Latine.Deuxième volet : réduire de 5% les coûts fixes dans les hôtels filiales, soit une économie de 120 millions d’euros. Il s'agit avant tout de limiter la baisse du RBE qui découle mécaniquement de la baisse du chiffre d'affaires. “Ces réductions de coûts opérationnels passent par une optimisation des structures d’exploitation, une revue de la politique d’achats et par une adaptation de l’offre de services à l’occupation des hôtels. Après prise en compte de ces mesures, toute variation de 1 point de RevPAR se traduirait par 32 millions d’euros d’impact sur le Résultat avant Impôt de l’Hôtellerie”, explique Gilles Pélisson.Le groupe veut également trouver 125 millions d’euros d'économie dans les supports, essentiellement liés à l'organisation du groupe. Cela correspond à 15% d’économies sur ces coûts, réparties à hauteur de 80 millions d’euros en 2009 et 45 millions en 2010. Tout est mis en œuvre : équipes redimensionnées, gel des embauches, revue de tous les projets lancés au cours des dernières années, “en particulier des projets de rénovation dans l’hôtellerie, des projets back office, IT et de distribution ou encore des campagnes d’images. Une révision à la baisse des actions de sponsoring et des accords de partenariat a été menée en parallèle”.Dernier levier d'action : la réduction des investissements de rénovation ramenés à 315 millions d’euros en 2009 et en 2010, soit une réduction annuelle de 170 millions d’euros, reportée en quasi totalité sur l'hôtellerie, “dont l'enveloppe 2009 est abaissée à 270 millions d’euros, dont 120 millions d’euros prévus pour la sécurité et la maintenance, 30 millions d’euros pour de grands projets de rénovation et 120 millions d’euros alloués à des rénovations produits et l’amélioration des infrastructures informatiques”. Gilles Pélisson n'a pas voulu annoncer que des mesures préventives.L'investissement dans le développement hôtelier reste à l'ordre du jour même si les moyens sont plus restreints (400 millions d’euros dès 2010, soit une réduction de 100 millions par rapport aux investissements prévus en 2009) “ 300 millions d’euros seront consacrés à de la croissance organique et 100 millions d’euros sont prévus pour de potentielles acquisitions. Dans les Services Prépayés, le Groupe confirme une enveloppe de 100 millions d’euros d’investissements relatifs à des acquisitions”.