
• Fréquentation stabilisée pour le Mipim 2010 avec la présence de 18 000 professionnels en provenance de 81 pays. La forte présence des grandes villes a poussé l’animation encore hésitante. • Les groupes hôteliers continuent de faire le déplacement de Cannes pour observer le marché du développement immobilier, mais leur présence reste diffuse alors que le secteur reste porteur. • Les retombées ont été très bénéfiques pour les hôteliers et les restaurateurs de Cannes intra-muros, mais l’éloignement par rapport au Palais des festivals était un handicap.
Baromètre de l’état du marché immobilier international, le 21e Mipim a rassemblé quelque 18 000 participants professionnels de 81 pays à Cannes du 16 au 19 mars, un nombre stable par rapport à l’édition précédente. Il est pourtant assez éloigné de la fréquentation des années brillantes de l’euphorie immobilière, 2006-2007, proche des 25 000 visiteurs, dont beaucoup en provenance des pays émergents d’Europe centrale, d’Asie et du Moyen-Orient. D’autant que la version 2010 a bénéficié du renfort de la seconde édition du Mipim Horizons, le marché dédié aux pays émergents, prévue en novembre 2009, finalement fusionné.Evénement majeur du calendrier des salons professionnels de Cannes, le Mipim 2010 n’est pas l’édition qui laissera le plus de souvenirs trébuchants dans les caisses des professionnels du tourisme d’affaires sur la Côte d’Azur. La fréquentation hôtelière s’est étalée par cercles concentriques à partir du Palais des festivals avec une prime évidente pour les établissements les plus proches. Le Majestic Barrière a pu faire découvrir sa nouvelle aile, en cours d’achèvement pour le Festival du Film, de même pour le Palais Stéphanie qui met la dernière main à ses suites présidentielles ou le Martinez qui a inauguré récemment sa Suite des Oliviers. Le principe du forfait incompressible de 3 nuitées par réservation a assuré de très bons taux d’occupation dans la ville elle-même jusqu’au jeudi, mais les débordements sur les villes aux alentours et jusqu’à Nice ont été moins généreux. L’activité de banquets et réceptions a été assez nettement plus soutenue, comme un signe d’encouragement des sociétés invitantes qui veulent croire au redémarrage de la promotion immobilière et sont prêtes à célébrer les contrats à venir.Cette édition 2010 est caractérisée par un retour au réalisme, une certaine méfiance par rapport aux opérations spéculatives dans les nouveaux territoires, et une amorce de reprise du volume des transactions constatée par les opérateurs. Les créations gigantissimes en plein désert et les aménagements pharaoniques ont déserté les stands pour faire davantage place aux projets d’avenir de grandes métropoles déjà installées dans le paysage. Paris, Lyon, Marseille, pour la France, Londres, pour le Royaume-Uni, et d’autres capitales ont fortement marqué le salon de leur présence, avec une mention spéciale pour Lyon qui multiplié les opérations de communication.«Les villes sont une force motrice clé pour le développement urbain», explique Nadine Castagna, directrice du Mipim. “Nous accueillons des représentants de plus de 400 villes et collectivités locales ainsi que quelques 200 personnalités politiques majeures, comme les maires de Londres, Boris Johnson, de Stockholm, Sten Nordin, ou de Lyon, Gérard Collomb. La présence des villes et leur engagement dans des partenariats publics-privés en font un élément essentiel de la communauté des professionnels de l’immobilier du Mipim. Au cours du salon, 90 maires se sont retrouvés pour le second «Think Tank» consacré aux discussions sur les politiques urbaines durables.Autres acteurs majeurs, les banques internationales sont venus apprécier sur le salon la pertinence d’une stratégie de mise sur le marché des biens immobiliers premium actuellement en leur possession. Les défaillances des emprunteurs les ont amenés à voir grossir leur portefeuille qu’elles envisagent de valoriser en alimentant le marché avec les biens de première qualité dans les grandes métropoles comme Londres. Largement absents du financement de nouveaux projets au cours de ces dernières années, les établissements bancaires veulent profiter du rebond pour réactiver leurs filiales real estate pour fournir des services immobiliers complets de conseil, de crédit, d’investissement et de gestion de projet. Les robinets de la dette bancaire s’ouvrent un peu plus qu’auparavant.Dans le dédale des stands et des pavillons, largement organisés autour des destinations et des sociétés de services immobiliers, la représentation hôtelière a du mal à émerger. L’idée de zone hôtelière propice aux rencontres entre développeurs, promoteurs et financeurs a été pratiquement abandonnée. Rares, très rares sont les stands d’enseigne et la présence des groupes hôteliers se limitent aux développeurs qui arpentent les allées et multiplient les rendez-vous en ville. Les présentations de projets hôteliers, qui se sont succédées pendant trois jours sur le stand PKF, n’ont pas mobilisé les foules. Force est de constater que la conférence organisée par MKG Hospitality et animée par HTR Magazine provoquant le face à face entre Jochen Schaëffer-Suren, patron de l’investissement hôtelier chez Invesco, et Paul McPherson, Chief Development Officer du Jumeirah Hotel Group, a été le point central de l’animation sur le thème Hôtellerie & Tourisme.Evénement majeur du calendrier des salons professionnels de Cannes, le Mipim 2010 n’est pas l’édition qui laissera le plus de souvenirs trébuchants dans les caisses des professionnels du tourisme d’affaires sur la Côte d’Azur. La fréquentation hôtelière s’est étalée par cercles concentriques à partir du Palais des festivals avec une prime évidente pour les établissements les plus proches. Le Majestic Barrière a pu faire découvrir sa nouvelle aile, en cours d’achèvement pour le Festival du Film, de même pour le Palais Stéphanie qui met la dernière main à ses suites présidentielles ou le Martinez qui a inauguré récemment sa Suite des Oliviers. Le principe du forfait incompressible de 3 nuitées par réservation a assuré de très bons taux d’occupation dans la ville elle-même jusqu’au jeudi, mais les débordements sur les villes aux alentours et jusqu’à Nice ont été moins généreux. L’activité de banquets et réceptions a été assez nettement plus soutenue, comme un signe d’encouragement des sociétés invitantes qui veulent croire au redémarrage de la promotion immobilière et sont prêtes à célébrer les contrats à venir.