Le Benelux en clair obscur

Après un mois d’août où l’hôtellerie belge relevait la tête (+2,5% de RevPAR) alors que sa consoeur hollandaise chutait de 4,7%, le mois de septembre montre des résultats inverses : moins 4,6% pour la Belgique et +7,2% pour les Pays-Bas. D’une manière générale l’hôtellerie du Benelux connaît des soubresauts dans sa reprise que traduisent les résultats des capitales de la région. “L’économie ne va pas radicalement mieux, mais ça s’améliore petit à petit ”, explique Paula Bakker, directrice des ventes des Golden Tulip & Tulip Inn Amsterdam Art. Fortement dépendante vis à vis de la clientèle internationale, la ville hollandaise avait souffert tout au long de l’année 2003 avec une forte baisse sur les clientèles américaine (- 9%) et japonaise (–24%). Ses clientèles classiques, allemande, française, anglaise, s’étaient également montrées timides. Les résultats préliminaires sur les premiers mois 2004 sont un peu plus encourageants avec un recul de 1,8% du RevPAR. Les Américains reviennent, mais à un rythme moindre que les Japonais (+ 5% contre + 15%). Les Français et Anglais sont également de retour.L’activité hôtelière de Luxembourg dépend elle aussi, mais sans doute de façon moindre, de l’activité des institutions européennes. En tout état de cause, elle ne semble pas avoir profité du récent élargissement. “Si le nombre de délégations a augmenté on dénombre moins de participants et les conseils se raccourcissent”, remarque Noël de Munck, Directeur de l’hôtel Hilton Luxembourg. Plusieurs clientèles ont fait défaut à Luxembourg et la ville a connu un premier trimestre difficile. La clientèle liée à l’activité cinématographique notamment est en recul. “L’effet de l’incitation fiscale pour venir tourner au Luxembourg s’amenuise face aux concurrents roumains et tchèques”. La ville souffre par ailleurs d’une accessibilité difficile et d’un manque d’infrastructures : parc hôtelier trop restreint pour l’accueil de grandes manifestations, pas de réel centre...