
In 2014, the biggest French groups are still well positioned in the ranking of the 10 most important hotel operators in the European Union, but have lost market shares.
In 2014, the biggest French groups are still well positioned in the ranking of the 10 most important hotel operators in the European Union. In Europe, Accor dominates over its rivals by a fairly wide margin: the group has close to three times more rooms than its closest challenger, and even strengthened its position on the market in 2013 with 1.6% growth in its number of rooms and net growth by 43 hotels on the continent. Louvre Hotels, the second largest French group, also confirms its position in 4th place in Europe, while brand changes of former Concorde hotels are reflected in a 3% drop in the group's supply last year. Ahead of Louvre Hotels, Best Western pursued growth in its room supply (+1.3% on one year) by emphasizing its rise in range through its upscale Best Western Plus and Best Western Premier labels, while IHG (n°1 worldwide) saw its supply in Europe shrink slightly (-1.1%) as some of its management or franchise contracts came to term. The primary change in the Top 10 in 2014 is the arrival of the British group Whitbread, which produced the strongest growth in the year (+6.2%) and climbed two rungs thanks to the openings of new Premier Inn hotels, which are still mostly in the United Kingdom although the brand is now making incursions elsewhere in Europe. Carlson Rezidor, having mostly concentrated its growth in Russia and the CIS last year while preparing for the Olympics in Sochi, dropped one rung to 28th in the European Union. By opening high capacity properties, Hilton Worldwide gained two rungs while NH Hoteles (9th) dropped three since 1,300 rooms exited its fleet during restructuring at the Spanish group. Melia Hotels International (8th) and Marriott International (10th) complete the ranking of the ten leading groups in Europe, of which only ten are from the Euro zone. Au-delà du dynamisme des leaders, une analyse de l'offre de l'ensemble des opérateurs présents en Europe offre un éclairage différent : la part de marché des opérateurs français a en réalité reculé depuis 10 ans, de 30,3% à 24,8% des rooms de chaînes en Europe. En effet, si les principaux opérateurs français ont poursuivi ou lancé leur croissance à l'international, les acteurs purement nationaux ont pâti de la faiblesse de la création d'offre hôtelière en France. Surtout, pour tous les acteurs français, la stagnation du parc hôtelier global en France dans un contexte de développement de l'offre en Europe a conduit à un phénomène progressif de dilution à l'échelle européenne. Si la tendance devait se prolonger, les opérateurs français pourraient bientôt être détrônés par leurs homologues américains, un scénario d'autant plus probable qu'après avoir surtout orienté leur développement vers les pays émergents pendant les premières années de la crise, depuis l'année dernière les principaux groupes américains accélèrent leur marche en avant en Europe. Au milieu des années 2000, ce sont surtout les opérateurs espagnols qui avaient gagné des parts de marché en Europe, en s'appuyant sur un marché hôtelier domestique alors en forte croissance tout en s'internationalisant. Du fait de la situation aujourd'hui difficile du marché hôtelier espagnol, cette dynamique s'est inversée et de nombreux opérateurs réduisent la voilure ou retardent leurs projets de développement, ce qui fait actuellement reculer la part de marché des opérateurs espagnols. A l'inverse, les opérateurs britanniques et allemands bénéficient de la forte dynamique de leurs marchés domestiques respectifs et de leur internationalisation en cours, leur permettant ainsi de gagner actuellement des parts de marché. Enfin, quoique leur présence reste encore modeste, les premiers signes d'une montée en puissance de certains opérateurs locaux et des groupes asiatiques semblent apparaître, et ces acteurs pourraient eux aussi rebattre les cartes de l'hôtellerie européenne de demain. *Note méthodologique : Pour tous les opérateurs ayant fait l'objet d'opérations d'acquisitions ou cessions au cours de la période, la nationalité de l'opérateur est comptabilisée au regard du statut à date du 1er janvier de l'année. A des fins de continuité statistique, le groupe Hilton Worldwide a toutefois été comptabilisé comme " américain " tout au long de la période d'analyse, même si au début de la décennie ses opérations européennes étaient gérées par une entité dont le statut juridique était britannique, quoique de facto opérationnellement liée à la maison-mère américaine, et juridiquement réunifiée à celle-ci fin 2005.
