Avec 5,5 millions de visiteurs en 2015, l'Iran a entamé un retour en grâce et connaît un redémarrage du tourisme. Les autorités iraniennes enregistrent une hausse annuelle de fréquentation de 10%. Une manne touristique d’environ 6 milliards d’euros, équivalents à un tiers des revenus pétroliers du pays. Un niveau inédit !
Malgré ces annonces encourageantes du vice-président iranien, Masoud Soltanifar, chargé de l’Organisation du Patrimoine Culturel, de l’Artisanat et du Tourisme, le chemin vers une plus grande reprise n’en est pas assuré pour autant. Malgré cette bénéfique bouffée d’oxygène, le tableau économique de l’Iran n’en montre pas moins une croissance nulle en 2015, avec un déficit budgétaire tombé à 2,7 % du produit intérieur brut (PIB) l’an dernier, en raison de la chute du prix du baril de pétrole. Le taux de chômage monté à près de 12% en 2016, selon les prévisions du FMI, avec une aggravation chez les jeunes, pour lesquels le taux de chômage s’élève à 30 %. Pour autant, «grâce au tourisme, 415 000 nouveaux emplois ont été créés en 2014», souligne Reza Sadighi, le chef du Conseil iranien des voyagistes, qui chapeaute 136 sociétés iraniennes actives dans le Tourisme.De nouvelles mesures ont été prises depuis juillet, pour encourager les voyageurs à se rendre en Iran. Le ministère des Affaires étrangères iranien a allongé à trois mois — contre un mois auparavant — la validité des visas délivrés aux neuf aéroports du pays. Les touristes européens restent encore réticents en raison de la barrière de la langue, l’anglais n’y étant pas pratiqué couramment. Ils sont perturbé par un pays dont les femmes doivent se couvrir le corps et porter le foulard, même si en réalité, sur place, la loi n’est pas appliquée partout de manière stricte. Des négociations sont aussi en cours avec des investisseurs étrangers. «Des memoranda d’entente pour le développement du tourisme ont été paraphés avec 30 pays», souligne Masoud Soltanifar, dont un accord signé avec l’allemand Steigenberger Hotel Group pour la construction de quinze hôtels cinq étoiles dans les sept prochaines années. Dans les neuf aéroports du pays, dont l’Imam-Khomeini Airport de Téhéran, des projets de développement avec la participation de groupes étrangers sont aussi en cours. On mentionne notamment, HMS Host International, la filiale du groupe Autogrill pour les concessions dans les aéroports.
Vous aimerez aussi :
- Steigenberger Group va construire dix hôtels en Iran
- Steigenberger investit la région Mena
- L'Iran s'ouvre au tourisme haut de gamme