Airbnb vs. villes : le feuilleton continue

5 min de lecture

Publié le 29/06/16 - Mis à jour le 29/06/23

SAN FRANCISCO

A San Francisco et à Barcelone, la plateforme d'hébergements en ligne Airbnb fait de nouvelles vagues. La société californienne porte plainte contre la ville de San Francisco suite aux nouvelles mesures de réglementations qu'elle lui impose. De son côté, Barcelone tente de durcir ses pénalités à son encontre.

L'histoire de la plate-forme de location de courte durée entre particuliers est décidément faite de rebondissements. La société a déjà fait l'objet de mesures restrictives aux Etats Unis, notamment à New York, où elle a dû supprimer près de 2 000 annonces de sa plate-forme. C'est à présent au tour de San Francisco de lui demander de respecter la réglementation consistant à vérifier que les personnes proposant un logement soient bien enregistrées auprès de la ville sous peine de sanction pénale et civile (1000 dollars par jour et par location qui n'aurait pas été enregistrée). Cette mesure est applicable dès le 1er juillet. Elle impose au site de vérifier la véracité du numéro d'inscription fourni par les locataires lors de leur inscription. Aujourd'hui Airbnb compte environ 10 000 logements sur son site pour "la Fog City", alors que seules 1 400 autorisations de location auraient été délivrées par la villeEn réponse, la société a décidé de porter plainte contre la ville de San Francisco en déclarant via son blog airbnbaction : "C’est une mesure sans précédent pour Airbnb, que nous ne prenons pas à la légère, mais nous pensons que c’est la meilleure façon de protéger notre communauté d’hôtes et d’invités." . Fin 2014, une "loi Airbnb" avait été mis en place afin de réglementer la plate-forme collaborative. Cette loi autorise les locataires à louer uniquement leur résidence principale et ce pour une durée maximale de 90 jours par an sans être présent et les locations doivent être limitées à une durée maximale de 30 jours. Elle impose également la souscription à une assurance couvrant des dommages pour les loueurs et leur impose une taxe hôtelière de 14% directement collectée par la plate-forme. Fin 2015, les habitants ont ensuite rejeté par référendum la "proposition F", qui visait à restreindre davantage l'activité de la plate-forme...En Europe, Barcelone se lance également à l'offensive contre Airbnb. La Catalogne avait déjà condamné la société à verser 30 000 euros d'amende pour commerce illégal en 2014. La mairie souhaite à présent durcir ses sanctions à l'encontre du site et a défini des mesures pour lutter contre la location illégale d'appartements touristiques, en faisant exploser les plafonds de sanctions. La plate-forme pourrait recevoir des amendes s'élevant de 30 000 à 600 000 euros si les logements mis en marché ne détiennent pas d'autorisation de location.A Barcelone comme à New York et dans d'autres villes concernées par le succès de la start-up, telles que Bruxelles ou encore Paris, l'enjeu est avant tout politique : la société californienne est soupçonnée de participer à la pénurie de logements pour les habitants et à la hausse des loyers. Les arguments du site vont dans l'autre sens : selon lui son action a permis à près de 1 200 San-Franciscains d'éviter l'expulsion grâce aux revenus tirés de la location occasionnelle de leur logement. 

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