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Entretien avec Jean Lavergne, Président du directoire de la Société Européenne d'Hôtellerie

5 min de lecture

Publié le 15/02/13 - Mis à jour le 17/03/22

Après une année 2012 consacrée au développement des quatre enseignes de la coopérative (P'tit-Dej-Hotel, Inter-Hotel, Qualys-Hotel et Relais du Silence) et de plusieurs segments de marché, la SEH prévoit d'accélérer la mise en place de nouveaux outils de commercialisation sur Internet en 2013, la diffusion de la carte de fidélité Accent et le développement international. Jean Lavergne revient à la fois sur le bilan et les objectifs de l'entreprise qu'il préside depuis une dizaine d'années.

L'année 2012 a été morose sur le plan économique et difficile pour l'hôtellerie en dehors de Paris. L'avez-vous vécu comme cela au sein de la SEH ?

Dans ce contexte, nous avons fait en sorte d'apporter davantage de volume d'affaires à nos adhérents associés. Le chiffre d'affaires de la centrale de réservation est en légère augmentation à €23,3 millions ; nous avons généré un nouveau volume d'activité supérieur à €1,3 millions pour les groupes et séminaires, travaillés réellement à partir du second semestre ; et la bonne nouvelle vient du formidable développement du programme de fidélité, Accent, qui a dépassé les €30 millions, soit 20% de progression l'an passé. Au total, l'action commerciale de nos équipes a généré plus de €55 millions et 711 000 nuitées.Vous semblez particulièrement satisfait de votre programme de fidélité?Pour moi, c'est la meilleure assurance que puissent utiliser les hôteliers face à la montée des coûts de distribution des agences en ligne. Les adhérents ont compris tout l'intérêt de diffuser la carte Accent pour s'assurer de garder les clients au sein du réseau et de nos marques. Le programme est informatisé et nous pouvons tracer l'utilisation d'une carte depuis l'origine de son attribution. Il ressort que les trois quarts des utilisations se font en dehors de l'hôtel qui l'a distribué. C'est donc bien du chiffre d'affaires supplémentaire pour tous les membres du réseau. Nous avons incité à pousser encore plus la diffusion de la carte, une action que nous avons renforcé, par exemple, en intéressant les employés de la réception par un challenge.Votre seconde priorité affichée est celle du développement, a-t-il été à la hauteur de vos espérances ?Globalement nous avons accueilli 51 hôtels supplémentaires, soit près de 1 600 chambres, pour atteindre le seuil symbolique de 550 hôtels sous les 4 marques et près de 19 500 chambres. C'est Inter-Hotel, la marque fondatrice, qui a gagné le plus de nouvelles arrivées (22 établissements pour 850 chambres) avec un renforcement de notre présence sur tout le territoire national. La marque économique P'tit-Dej-Hotel peine un peu plus à trouver ses marques, en revanche je suis très satisfait du développement de la marque haut de gamme Qualys Hotel, qui dépasse désormais la vingtaine. Quatre établissements Inter-Hotel, passés en 4 étoiles avec le nouveau classement, ont intégré Qualys et six nouveaux adhérents les ont rejoint. Je suis très heureux d'avoir officiellement célébré le changement d'enseigne de l'Inter-Hotel de Biarritz, l'hôtel du président de l'Umih, Roland Héguy, qui affiche désormais la bannière Qualys.Et les Relais du Silence?C'est notre marque la plus internationale, avec près de 70 hôtels sur les 200 que compte le réseau. Il a gagné 12 nouveaux adhérents en France l'an passé et 5 à l'international.Ce "fer de lance" devait donner l'exemple du développement international pour les autres marques, qu'en est-il à ce jour ?Nous avons mis en place une véritable organisation dans le courant de l'année, qui repose sur 4 responsables internationaux, chacun sur un territoire : pays germanophones, Benelux, Espagne-Andorre et Italie. Leur première tâche a été de stabiliser leurs marchés et de prendre leurs marques. Il fallait régler quelques soucis avec Relais du Silence en Espagne, se faire connaître aux Pays-Bas... La véritable phase de développement avec de nouveaux venus pour Qualys-Hotel et Inter-Hotel doit intervenir en 2013. Il y a déjà de bonnes perspectives en Italie.Quelles sont les actions prioritaires que vous comptez mener en 2013 ?La priorité est de fournir de nouveaux outils de commercialisation pour que nos adhérents reprennent la maîtrise de leur commercialisation. Je l’ai déjà dit, la diffusion de la carte Accent fait partie de ces priorités, avec une large extension de son utilisation à toutes les marques de la SEH. Nous sommes en train de travailler sur un nouveau portail SEH, qui s’ajoute au portail de chacune des marques. C’est un travail considérable car nous voulons qu’il soit à la fois un outil commercial avec une ouverture sur le grand public, qu’il soit relié à l’utilisation de la carte Accent et qu’il soit aussi interactif pour permettre un dialogue avec les sites de chaque hôtelier. C’est un chantier qui devrait aboutir vers l’automne. Le développement international est aussi à l’ordre du jour, et la poursuite de la formation du personnel de nos hôtels adhérents. Je suis très satisfait de voir que plus de 300 collaborateurs ont été formés en 2012 sur des programmes très pratiques, liés à la gestion et la commercialisation des établissements. Nous sommes jugés tellement efficaces que des sessions, validées par le Fafih, pourront être ouvertes à des hôteliers qui ne font pas encore partie de notre réseau.

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