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Entretien avec Philippe Labbé, Président du SNRTC et président du directoire de Courtepaille

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Publié le 04/05/10 - Mis à jour le 17/03/22

Le président du Syndicat national de la restauration thématique et commerciale, SNRTC, a participé aux négociations du Contrat d'Avenir, mais n'a pas pu s'asseoir de plein droit à la table des négociations sociales, par manque de reconnaissance officielle du statut de syndicat représentatif. Une situation que veut corriger le nouveau SNRTC. Philippe Labbé s'explique sur les chantiers en cours.

Les enseignes de la restauration commerciale ont-elles eu un bon retour sur investissement après les efforts de baisse de prix consentis dès le mois de juillet 2009 ?

_ L’effet n’a pas été très sensible pendant la période estivale 2009, mais dès l’automne et notamment le mois d’octobre, la courbe de fréquentation dans nos établissements est reparti à la hausse. Ceci est valable dans toutes les enseignes du SNRTC, avec des amplitudes mensuelles plus ou moins grandes en fonction des circonstances (météo et migrations de vacances).L’anniversaire de la signature du contrat d’avenir et bientôt de la baisse effective de TVA est-il une occasion de communiquer sur le secteur de la restauration ? _ Nous sommes aujourd’hui davantage dans une logique d’accompagner la curiosité et la volonté de revenir sur le bilan manifestées par les médias. Pour notre part, nous sommes en mesure d’apporter des éléments de réponse positive à la mise en œuvre du Contrat d’Avenir. Je ne pense pas que les difficultés économiques qui persistent rendent opportune une vaste communication sur le secteur de la restauration. Cela étant, les travaux ont repris pour savoir comment orienter la campagne de communication prévue par le ministère en charge du Tourisme, financée grâce une ponction sur le chiffre d’affaires du secteur. La date anniversaire du 1er juillet peut être une opportunité pour redorer l’image d’un secteur qui reste le second employeur de France et qui offre des belles perspectives de carrière. Son image a été sérieusement écornée auprès du public et c’est l’occasion de corriger cette impression. Avez-vous été touché, vexé par le procès fait globalement aux restaurateurs qui n’ont pas assez répercuté la baisse de la TVA ? _ Il y a toujours en France un phénomène de raccourci et une tentation de l’amalgame en pointant toute une profession du doigt. C’est d’autant plus injuste pour les enseignes que je représente que nous avons été attentifs à jouer complètement le jeu. On ne peut pas mettre en opposition enseignes et indépendants car nos réseaux comptent beaucoup de franchisés, entrepreneurs indépendants, qui ont compris la logique et l’intérêt d’une action concertée et d’une communication forte. Nous sommes confrontés à un autre phénomène qui est celui de la mémorisation des prix par le consommateur. Le positionnement prix met un certain temps à entrer dans les esprits, en revanche la perception se dégrade très vite quand le consommateur a le sentiment de ne pas être pris en considération. Il faut du temps pour restaurer la confiance dans le rapport qualité/prix. C’est sans doute de quoi le secteur a le plus souffert. Du coup, vous avez l’intention de faire entendre davantage votre voix en tant que secteur identifiable de la restauration… _ En travaillant à la préparation du Contrat d’Avenir, nous nous sommes aperçus qu’il y avait un certain nombre de points qui nous fédèrent : une vraie capacité de mobilisation des réseaux et des équipes, une réelle force de proposition constructive et argumentée, une puissance collective de communication. C’est ce que nous avons apporté au débat et démontré ensuite par notre engagement. Nous avons donc le sentiment que la profession a besoin de cette force. Le changement de dimension du SNRTC va dans ce sens en s’élargissant aux restaurateurs indépendants, aux traiteurs qui partagent la même convention collective. Nous nous sommes mis à l’ouvrage en commissions de travail et nous espérons bien que dans les futures négociations avec les partenaires sociaux le ministère du Travail reconnaisse notre légitimité à part entière. D’autant que, dans nos entreprises, nous avons une longue expérience de la négociation.L’anniversaire de la signature du contrat d’avenir et bientôt de la baisse effective de TVA est-il une occasion de communiquer sur le secteur de la restauration ? _ Nous sommes aujourd’hui davantage dans une logique d’accompagner la curiosité et la volonté de revenir sur le bilan manifestées par les médias. Pour notre part, nous sommes en mesure d’apporter des éléments de réponse positive à la mise en œuvre du Contrat d’Avenir. Je ne pense pas que les difficultés économiques qui persistent rendent opportune une vaste communication sur le secteur de la restauration. Cela étant, les travaux ont repris pour savoir comment orienter la campagne de communication prévue par le ministère en charge du Tourisme, financée grâce une ponction sur le chiffre d’affaires du secteur. La date anniversaire du 1er juillet peut être une opportunité pour redorer l’image d’un secteur qui reste le second employeur de France et qui offre des belles perspectives de carrière. Son image a été sérieusement écornée auprès du public et c’est l’occasion de corriger cette impression.

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