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Région Alsace : Mulhouse guette les signes de reprise

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Publié le 12/10/09 - Mis à jour le 17/03/22

• Si elle ne possède pas le charme si typiquement alsacien de ses voisines du Nord, Mulhouse a des potentiels touristiques à faire valoir, à commencer par ses musées qui en font la Capitale Européenne des Musées Techniques. • Une offre que la grande ville du Sud alsacien compte mieux mettre en valeur, notamment auprès d'un marché évènementiel toujours en quête de lieux singuliers et dépaysants. • Mais pour l'heure, les professionnels du tourisme se serrent les coudes. Fortement affectés par la crise, ils regardent avec anxiété les signes de reprise…

Avec un taux d'occupation et un RevPAR en baisse respectivement de 5,2 points et 6,6 % en cumul depuis un an et toutes catégories hôtelières confondues, le marché de l'hébergement mulhousien est toujours en crise (voir statistiques MKG pages suivantes). Avril fut un mois particulièrement difficile avec un recul de près de -18 points du TO et un RevPAR catastrophique de -38,6 %, dont l'explication est à trouver dans les aléas du calendrier. “La foire des bijoutiers à Bâle se déroule tantôt en avril, tantôt en mars. C'est ce qui explique les chiffres très contrastés de la fréquentation hôtelière de ces deux mois”, souligne Hubert François, directeur de l'Holiday Inn Mulhouse et président des hôteliers de l'agglomération mulhousienne. Situé dans l'un des derniers bastions industriels français, Mulhouse fut une des premières villes à ressentir l'impact de la baisse d'activité des entreprises. Le secteur automobile notamment, avec l'usine PSA de Sausheim, a durement été touché, comme par ailleurs l'ensemble du tissu économique de l'agglomération : la chimie, l'électronique, la mécanique et le textile. La conséquence fut directe pour le tourisme d'affaires, la baisse d'activité des uns entraînant une baisse du trafic des autres. Si les enseignes économiques arrivent encore à limiter la casse en pratiquant des tarifs ultra serrés, les catégories moyen et haut de gamme souffrent bien davantage. A Mulhouse, 80 à 85% de la fréquentation hôtelière est occupée par le segment Affaires. On comprend alors mieux pourquoi les professionnels du secteur attendent désespérément les signes de reprise. Car, même si les hôteliers mulhousiens pratiquent des prix parmi les plus concurrentiels du marché hexagonal, leur constat est le même : peu importe l'offre tarifaire, le client n'est plus au rendez-vous.Marie-Christine Reiss, responsable commerciale de la chaîne le Roi Soleil _ “Nous avons un parc de 6 hôtels de 589 chambres au total, réparties entre 5 établissements en Alsace (2 à Strasbourg, 1 à Colmar et 2 à Mulhouse) et un en Lorraine, à Amnéville-les-Thermes. Nos deux établissements mulhousiens, l'un à Sausheim (83 chambres - voir photo), l'autre à Kingersheim (97 chambres) ont ressenti un peu plus les effets de la crise. Les grands pôles industriels de la région mulhousienne ont réduit leur activité. Parmi leurs sous-traitants, nombreux sont ceux qui ont diminué leur production. Du coup, ils voyagent moins. Les commerciaux, ainsi que les techniciens-ouvriers sont le cœur du marché de notre enseigne, et le secteur de la construction a également beaucoup pâti de la baisse de régime économique. Pourtant malgré tout cela, nous arrivons encore à afficher de bons TO. Il faut dire que nous sommes sur le créneau de l'hôtellerie 2 étoiles avec un prix économique, qui s'en sort plutôt pas mal. Notre concept, “Hôtels Roi Soleil, low cost quality ”, répond parfaitement à la demande des clients pour des établissements de qualité à prix attractifs (37 € la chambre). Ainsi, récemment, nous avons vu l'émergence d'une nouvelle clientèle groupe venue des Pays de l'Est. Sur Mulhouse, il y a encore beaucoup à faire pour séduire cette clientèle Loisirs, groupe mais aussi individuelle. Notre ville garde une image de cité industrielle qui lui colle à peau. L'environnement avec le parc du Bioscope peut être un nouveau levier de développement et nous apporter une clientèle familiale qui manque encore aux hôteliers mulhousiens. Il suffit de regarder nos chiffres de fréquentation en été. Alors que cette année, nous avions 98% de TO sur notre hôtel de Colmar, sur Mulhouse et Strasbourg nous avons péniblement atteint les 65 %...”Pour certains professionnels de l'hébergement, la baisse d'activité est également liée à la surcapacité hôtelière de la ville. Pour la seule année 2009, trois établissements ont ainsi vu le jour : une résidence hôtelière le Regent (groupe Résid’hôtel) proche de la gare ; un hôtel B&B de 90 chambres situé avenue de Colmar dans la ZAC des Casquettes (ancien site de l’industrie chapelière) et un établissement Holiday Inn 4* de dernière génération de 80 chambres (dont 5 suites et 10 chambres Executives), situé Parc des Collines et comprenant une Brasserie Flo, 300 m2 de salons et un spa avec fitness.Même si l'activité est en berne, à l'Office du tourisme, on préfère garder la tête hors de l'eau. La dynamique est d'ailleurs toujours là, en attente de jours meilleurs. “Ici, nous n'avons pas de colombages, ni de cigognes sur les toits”, déclare en forme de boutade Jean-Pierre Walter, adjoint au Maire et président délégué de l'Office de tourisme et des congrès, “mais cela ne nous empêche pas d'avoir de multiples autres atouts, à commencer par nos musées - la Cité de l'Automobile, la Cité du Train ou encore le Musée de l'Impression sur Etoffes - qui font de Mulhouse la capitale européenne des musées techniques !”C'est d'ailleurs sur son potentiel muséal que la ville a patiemment construit son positionnement. “Notre offre n'est en rien figée. Bien au contraire, elle s'inscrit dans la modernité. Ainsi, tout récemment, le Musée de l'Impression sur Etoffes a accueilli une exposition temporaire consacrée aux imprimés Hermès qui a rencontré un succès fou. La prochaine, “Rêves de Cachemire avec Christina Lacroix et Beauvillé”, promet d'être tout aussi courue ! ”, s'enthousiasme Jean-Pierre Walter.A la Cité de l'Automobile, l'innovation est également au cœur de l'offre. Le bâtiment, à lui seul, véritable prouesse architecturale avec ses voitures en suspension entre ciel et terre, en est la plus parfaite représentation. Cette ancienne filature reconvertie en musée présente sur 25 000 m2 ouverts au public l'une des plus grosses collections de voitures d'Europe et la plus importante collection Bugatti au monde avec 130 exemplaires exposés. La Cité de l'Automobile est divisée en trois parties : l'une consacrée aux voitures de course, la deuxième relatant l’histoire de la voiture et la dernière dédiée aux voitures de prestige. Celle-ci jouxte une salle de restauration destinée aux entreprises désirant organiser des manifestations dans un cadre prestigieux. “Un marché important puisqu'il représente 20% de notre activité”, précise Philippe Deloffre, secrétaire général des associations du musée. D'ici à 2011, deux équipements majeurs vont venir s'ajouter à l'offre actuelle : un restaurant de plusieurs salles avec entrée indépendante, doté d'une terrasse avec vue sur une piste d'évolution. “Actuellement en préparation, cette piste permettra de mettre en valeur la formidable collection de la Cité de l'Automobile et d'enrichir considérablement notre offre de produits évènementiels”.Pour mieux valoriser ces produits touristiques, le Bureau des congrès de l'Office de tourisme va lancer prochainement toute une série de packs “glamour” à l'attention des organisateurs d'évènements. “Ces packs mettront encore plus l'accent sur la possibilité d'organiser des manifestations dans des cadres exceptionnels que sont nos prestigieux musées. Ils mettront en avant sous la forme de thématiques ciblées et alléchantes, toute l'étendue de nos possibilités d'accueil”, détaille Christine Pays, responsable Tourisme d'affaires à l'Office de tourisme de Mulhouse. “Et tout cela a des prix bien plus compétitifs que ceux pratiqués sur l'évènementiel strasbourgeois ou encore belfortain”, s'empresse de préciser Jean-Pierre Walter. Le premier de cette série de sept packs, consacré à la Cité de l'Automobile intitulé “Glamour et Raffinement”, devrait sortir d'ici à la fin de l'année. “Nous prévoyons également de revoir l'ensemble de notre communication. Cela inclura un nouveau guide, de nouveaux flyers et une réactualisation de notre site Internet. 2009 aura été l'année de la crise, mais nous nous tenons prêts pour la reprise de 2010”, ajoute Christine Pays. Longtemps surnommée le “Manchester français”, Mulhouse est donc bien décidée à sortir de sa réserve. Car si elle n'a pas l'aura touristique de ses voisines, Strasbourg et Colmar, elle possède un très bel avantage : sa situation géographique. Véritable carrefour européen, l'agglomération mulhousienne n'est qu'à quelques minutes seulement de l'Allemagne et la Suisse. Une proximité qui explique les synergies touristiques et économiques importantes tissées entre les trois pays. Ainsi, comme le notent la plupart des hôteliers, il suffit que la ville de Bâle organise un événement important pour que cela rejaillisse sur l'activité mulhousienne.Des musées riches et innovants, une situation géographique enviable, une destination classée Ville d'art et d'histoire en 2008, une offre hôtelière et de restauration de qualité, Mulhouse n'a pas à rougir de son potentiel. Autant d'atouts que l'Office de tourisme est bien décidé à mettre davantage en avant. Pour Jean-Pierre Walter, l'actuel slogan - “Mulhouse, l'Alsace autrement” - encore visible sur le site, n'a plus lieu d'être. “Cette accroche n'est pas la meilleure façon de vendre la destination, car elle place Mulhouse en opposition par rapport à ses voisines du Nord, alors que l'objectif est plutôt d'affirmer notre spécificité”.Pour le moment, le temps est donc à la préparation de la prochaine saison. Noël est son marché redonnera peut-être du baume au cœur et aux chiffres d'affaires des hôteliers, en attendant une année 2010, qui - espèrent les professionnels du tourisme -, sera bien meilleure que le cru 2009. “Nous nous y préparons activement, regardant même déjà plus loin, en 2011, avec l'arrivée du TGV Rhin-Rhône qui placera Mulhouse à environ 2h20 de Paris et 3h30 de Marseille-Saint-Charles !”, conclut Jean-Pierre Walter, avec un bel optimisme.Projet d'immobilier touristique : Pierre & Vacances implante un éco-village près du BioscopeOuvert il y a déjà trois ans à Ungersheim et à deux pas de l'Ecomusée d'Alsace, le Bioscope est le premier parc de loisirs entièrement engagé en faveur de l'environnement. Sur une superficie de 12 hectares, adultes et enfants sont invités à de joyeuses découvertes et expériences insolites sur les thèmes aussi variés que la préservation des milieux naturels, la nécessité de limiter les changements climatiques ou les avantages de consommer de manière responsable. En 2008, le parc a accueilli 110 000 visiteurs, soit près de quatre fois moins que le chiffre escompté en début de projet. Moins facile à commercialiser qu'un parc d'attractions lambda, le Bioscope aimerait connaître à terme le même succès que le Futuroscope dont le démarrage n'avait également pas été facile. Pour réussir son pari, le parc d'Ungersheim investit donc beaucoup dans de nouvelles attractions. Car si son objectif est de sensibiliser petits et grands aux enjeux écologiques de la planète, le Bioscope se veut avant tout ludique. En 2009, deux grandes nouveautés ont ainsi enrichi l'offre de distractions : Mission océan, une aventure sous-marine en 4 dimensions, et Dédaloscope, un labyrinthe géant aussi ludique qu'écologique. Pour donner au site les moyens de décoller, il faudrait en faire une vraie destination en l'enrichissant notamment d'une offre d'hébergement. C'est tout l'objet du grand projet d'Eco-Village, développé prochainement par Pierre & Vacances. Pour le leader européen des résidences de tourisme, l'objectif est de “contribuer au développement d'une destination touristique européenne”. Cet Eco-Village, construit selon les dernières normes environnementales et que jouxtera également une centre aqualudique, comprendra une offre d'hébergement conséquente de 500 maisons, soit plus de 2 500 lits. Construits en 2 phases, ces logements seront installés dans un périmètre incluant des commerces et des loisirs, tels qu'une piscine de villégiature de 300 m2 de bassin, des clubs enfants, des terrains de sport et de jeux, une ferme, un mini-golf…, un restaurant, un bar, une supérette, une boutique de produits locaux faisant également office de point presse. Ouvert 39 semaines par an, sur une période allant d'avril à décembre, l'Eco-Village devrait générer 395 000 nuitées annuelles et nécessiter l'emploi de près de 170 personnes. Il faudra encore attendre trois bonnes années avant que le site ne soit ouvert au public. Les collectivités territoriales, la Caisse des Dépôts et la Compagnie des Alpes se sont engagées dans ce projet, dont le coût d'investissement a été estimé à 110 millions d'euros.La parole aux hôteliers… Hubert François, directeur du Holiday Inn Mulhouse (4*) _ “L' Holiday Inn a été ouvert en septembre 2008 dans le nouveau secteur des affaires, le Parc des Collines, sorte de croissant d'activités situé à l'ouest de Mulhouse. C'est un établissement 4 étoiles dernière génération de 80 chambres, doté également d'un spa et d'une brasserie Flo. C'était la première fois que l'enseigne de restauration ouvrait une unité en partenariat avec un hôtel. Et cela marche plutôt bien. Depuis un an, deux autres collaborations de ce type sont nées en Europe. Comme nous sommes situés à deux pas de l'autoroute, cela nous permet de cibler les segments Loisirs et Affaires même si, depuis notre ouverture, ce dernier tend à être majoritaire avec 80% de la fréquentation de l'hôtel pour une clientèle à 50% étrangère. Etant donné que nous avons ouvert au début de la crise, il nous est encore difficile de faire une analyse exacte de notre fréquentation. Mais le constat est le même que pour les autres hôtels de l'agglomération : à savoir, un marché de l'individuels Affaires bien à la peine, dû principalement à la baisse d'activité du secteur de pointe mulhousien : l'automobile. Néanmoins, nous commençons à voir quelques signes de reprise. Cela a commencé en avril-mai et se confirme depuis septembre avec une demande accrue pour des séminaires et journées d'études. Il semblerait que les entreprises aient à nouveau besoin de se réunir, d'ébaucher des plans d'action en vue de la reprise. Mulhouse a la chance d'avoir une excellente situation géographique. De plus, nous sommes moins chers que Strasbourg, Colmar et même Belfort. A nous d'affûter ces armes pour conquérir les marchés, notamment les groupes et les individuels loisirs”.Gilles Geudin, directeur des hôtels Mercure Centre et Mercure Sausheim _ “J'ai deux hôtels : l'un dans le centre (photo), l'autre à Sausheim, une zone d'activité hôtelière et commerciale située dans la banlieue nord de Mulhouse. Sur ces deux établissements, nous travaillons à 75% avec le segment Affaires. Aussi, inutile de vous dire que depuis le début de la crise, nous souffrons beaucoup. Depuis que je me suis installé à Mulhouse en 1994, je n'ai jamais vu des taux d'occupation aussi bas. La raison est simple. Le tissu économique mulhousien tourne autour de deux gros secteurs : l'automobile et la chimie. Ces secteurs ayant été parmi les premiers à être affectés par la crise, nous avons été très tôt impactés par leur baisse d'activité. Mais la crise n'est pas seule responsable de nos mauvais chiffres de fréquentation. Nous avons également un parc hôtelier en surcapacité. D'où des prix moyens relativement faibles qui font de notre destination l'une des villes les moins chères de France. Aussi, je reste pessimiste quant aux signes de reprise. Bien sûr il y a quelques frémissements, mais le prochain trimestre s'annonce de la même teneur que ceux écoulés : compliqué. Les solutions à apporter ? Il est difficile de trouver les remèdes appropriés. Le client ? Malgré les produits proposés et les prix tirés au maximum, il n'est pas au rendez-vous. Peut-être Mulhouse devrait réfléchir à d'autres leviers de développement économique. L'environnement à travers le Bioscope et son pôle à venir peut être une piste à explorer…”Agnès Kuenemann, directrice de l'Inter-Hotel Salvator _ “Notre hôtel de 50 chambres est situé en plein centre-ville de Mulhouse. Son mix-clientèle est composé à 80% de clients Affaires et 20% de touristes d'agrément. C'est sur ce segment que nous avons constaté le plus de changements depuis le début de la crise. Les clients sont plus critiques qu'auparavant, et ce, à tous les niveaux : prix, services, packages… Ils restent à l'affût de la moindre promotion, n'hésitant plus à marchander pour obtenir des nuitées gratuites. Même si nous sommes plus à l'écoute de leur demande, il y a des tarifs au dessous desquels il nous est difficile de descendre, sous peine de perdre non seulement de l'argent, mais également notre crédibilité. Sur l'Affaires, on sent moins les effets négatifs de la crise. Bien sûr les gens se déplacent moins, contraints à des restrictions budgétaires, mais cela est moins flagrant que sur le segment loisirs. Pour développer ce marché, je persiste à croire qu'il faudrait communiquer davantage sur nos atouts. Mulhouse pâtit d'une mauvaise image alors que nous avons beaucoup à offrir. C'est d'autant plus dommage que sur l'ensemble des touristes séjournant sur la ville, beaucoup en repartent enchantés. A nous Mulhousiens de mieux nous vendre, de créer des évènements propres à faire vivre le centre-ville surtout le week-end. Nous avons la chance d'avoir un tissu associatif dense et varié. Pourquoi, par exemple, ne pas animer nos belles places du centre le dimanche en y organisant des concerts à ciel ouvert ou des marchés paysans, à l'image de ce que nous faisons déjà pendant la période de Noël. Je suis sûre que cela permettrait d'attirer plus de visiteurs”.Marie-Christine Reiss, responsable commerciale de la chaîne le Roi Soleil _ “Nous avons un parc de 6 hôtels de 589 chambres au total, réparties entre 5 établissements en Alsace (2 à Strasbourg, 1 à Colmar et 2 à Mulhouse) et un en Lorraine, à Amnéville-les-Thermes. Nos deux établissements mulhousiens, l'un à Sausheim (83 chambres - voir photo), l'autre à Kingersheim (97 chambres) ont ressenti un peu plus les effets de la crise. Les grands pôles industriels de la région mulhousienne ont réduit leur activité. Parmi leurs sous-traitants, nombreux sont ceux qui ont diminué leur production. Du coup, ils voyagent moins. Les commerciaux, ainsi que les techniciens-ouvriers sont le cœur du marché de notre enseigne, et le secteur de la construction a également beaucoup pâti de la baisse de régime économique. Pourtant malgré tout cela, nous arrivons encore à afficher de bons TO. Il faut dire que nous sommes sur le créneau de l'hôtellerie 2 étoiles avec un prix économique, qui s'en sort plutôt pas mal. Notre concept, “Hôtels Roi Soleil, low cost quality ”, répond parfaitement à la demande des clients pour des établissements de qualité à prix attractifs (37 € la chambre). Ainsi, récemment, nous avons vu l'émergence d'une nouvelle clientèle groupe venue des Pays de l'Est. Sur Mulhouse, il y a encore beaucoup à faire pour séduire cette clientèle Loisirs, groupe mais aussi individuelle. Notre ville garde une image de cité industrielle qui lui colle à peau. L'environnement avec le parc du Bioscope peut être un nouveau levier de développement et nous apporter une clientèle familiale qui manque encore aux hôteliers mulhousiens. Il suffit de regarder nos chiffres de fréquentation en été. Alors que cette année, nous avions 98% de TO sur notre hôtel de Colmar, sur Mulhouse et Strasbourg nous avons péniblement atteint les 65 %...”

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