Bilan 2014 : le contexte économique français déteint sur l’hôtellerie

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Publié le 20/01/15 - Mis à jour le 17/03/22

La Défense

Le Revenu par chambre disponible, indicateur de référence de l’activité de l’industrie hôtelière synthétisant l’évolution de la fréquentation et celle des prix, a reculé de 0,2% HT en France sur l’ensemble de l’année 2014. Le taux d’occupation s’est stabilisé (+0,1 point), tandis que le prix moyen hors taxes a légèrement reculé (-0,4%).

A l’image de 2013, l’année 2014 s’est caractérisée par une évolution des performances hôtelières mensuelles en « tôle ondulée », c’est-à-dire qui alterne mois de rebonds et de repli sans qu’une dynamique durable ne parvienne à s’installer. Malgré des hausses enregistrées sur certains mois, et notamment en fin d’année (d’août à octobre puis en décembre), la France reste ainsi à la traîne d’une reprise observée chez nos voisins européens. Tous les autres pays du continent ont en effet enregistré une progression significative de leur activité hôtelière en 2014 : le RevPAR a crû de 4,1% en Allemagne, 4,6% en Italie, 7,0% au Royaume-Uni, ou encore 8,0% en Espagne. Tandis que le Royaume-Uni et les pays d’Europe du Nord bénéficient actuellement de leur meilleure dynamique économique, la reprise hôtelière des pays d’Europe du Sud s’appuie principalement sur le rebond des clientèles internationales.En France, le dynamisme de la fréquentation internationale a permis en 2014 une hausse des performances de l’hôtellerie haut de gamme et luxe (+0,5% de RevPAR), de la région Ile-de-France (+0,9%) et de la Normandie, tirée notamment par le 70e anniversaire du Débarquement en juin et l’accueil des Jeux Equestres Mondiaux en septembre. A l’inverse, les hôtels économiques ou situés dans des territoires bénéficiant moins des retombées de la clientèle internationale sont ceux qui ont le plus pâti de l’atonie de l’économie française. En moyenne, la clientèle française représente en effet 64% de la demande hôtelière, et les jours «affaires» (jours de semaine hors période estivale) les deux tiers du chiffre d’affaires annuel des hôtels. Ce contexte a fait qu’en 2014, à l’inverse de 2012, les hôtels français ont en partie absorbé la hausse de la TVA (passée de 7% à 10%) plutôt que de la répercuter entièrement sur les prix pratiqués aux clients : c’est pourquoi le prix moyen hors taxes a reculé de 0,4%.Exprimé en euros TTC, le RevPAR a crû de 2,6%, ce qui aurait pu se traduire par un léger rebond des performances hôtelières dès 2014, si ce regain n’avait pas été trop faible pour se traduire sur les résultats hors taxes. Le marché hôtelier français est actuellement moins dynamique que dans les autres pays d’Europe, mais pas aussi structurellement morose que pourrait le laisser penser la tendance 2014.

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