Après les années de vaches grasses, l'heure est à la cure d'amaigrissement. Le scénario favorable des années 2006 et 2007 trouve aujourd'hui son effet de miroir en négatif. La baisse du RevPAR est très nette (-7,4 %). L'hôtellerie française, qui avait bien résisté en décembre 2008, se démarquant au sein des pays européens, vacille. Tous les segments hôteliers connaissent un recul de fréquentation proche ou supérieur à 4 points. Mais, alors que les catégories les plus économiques réussissent à maintenir une progression de leurs prix moyens, les hôtels haut de gamme doivent se résoudre à des politiques tarifaires beaucoup plus agressives et à l'ouverture de canaux de distribution moins rémunérateurs qui se traduisent par une baisse de prix moyens supérieure à 5 %. La différence de comportement entre Paris, l'Ile de France et le reste des régions confirme en creux ce qui avait fait la force des années précédentes. Quand la baisse des taux d'occupation est générale et d'une ampleur comparable, la résistance des prix est plus forte en dehors de la zone Paris intra muros.